Dernière mise à jour à 13h47 le 28/10
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, et son conseiller Jan Egeland ont vivement regretté jeudi que les évacuations médicales de personnes blessées et malades de la partie orientale d'Alep n'aient pas eu lieu.
"Je suis, comme Jan Egeland, assez déçu franchement par le fait que les évacuations médicales n'aient pas eu lieu", a dit M. de Mistura lors d'un point de presse à Genève à l'issue d'une réunion du groupe de travail humanitaire.
M. Egeland a rappelé de son côté que l'objectif était d'évacuer environ 200 personnes blessées ou malades avec les membres de leurs familles, soit au total environ 1.000 personnes, de livrer des fournitures médicales dans la partie orientale d'Alep, et de profiter de la trêve pour apporter de la nourriture et d'autres fournitures humanitaires.
"Nous avons tous échoué, au moins jusqu'à présent. Il n'y a pas eu une seule évacuation médicale organisée, ni un seul camion apportant des fournitures. La confiance a tout simplement manqué, il y avait tout simplement trop de crainte, trop de malentendus, trop de messages confus pour cette opération très complexe et très dangereuse avec des gens allant à la fois en territoire contrôlé par le gouvernement et en territoire contrôlé par l'opposition", a dit M. Egeland.
Le conseiller de l'envoyé spécial a toutefois noté des progrès dans d'autres régions de Syrie sur le front humanitaire.
"Au cours des derniers jours, nous avons été en mesure d'atteindre plus de 180.000 personnes dans les zones assiégées, à Al Waer, Moadamiyeh, Douma et en ce qui concerne Deir-ez-Zor, par largages aériens. Nous avons été en mesure d'atteindre ces endroits avec des fournitures, à l'exception notable de matériel chirurgical qui n'est pas encore autorisé", a-t-il souligné.
Jan Egeland a noté que la situation humanitaire s'était aggravée dernièrement en Syrie. "Nous avons besoin que les parties prenantes et ceux qui les soutiennent aident les travailleurs humanitaires à faire leur travail", a-t-il dit.