Dernière mise à jour à 16h27 le 27/10

Page d'accueil>>Afrique

Le rôle de la Chine en Afrique se développe dans le sillage du virus Ebola

le Quotidien du Peuple en ligne | 27.10.2016 16h26

Les maladies vont et viennent en Afrique, mais l'aide de la Chine se poursuit, avec des efforts comme le centre de santé publique qu'elle a ouvert en Sierra Leone lors de la crise du virus Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014.

Bien que le virus Ebola ait disparu, le centre de santé publique construit par la Chine, le seul dans ce pays jusqu'à présent, a été rendu permanent pour apporter un soutien au contrôle des épidémies locales, a confié au China Daily un responsable de la santé.

Selon Wang Yu, directeur du Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies, cinq spécialistes chinois du Centre travaillent maintenant dans le centre de Freetown, la capitale de la Sierra Leone.

« Davantage de médecins chinois sont prévus », a-t-il dit.

Parmi les tâches du centre de santé publique figurent la surveillance et la détection, le travail en laboratoire et la vaccination régulière contre les maladies infectieuses.

Thomas Samba, directeur régional de l'Agence de santé publique nationale de la Sierra Leone, a de son côté déclaré que, avec l'aide de la Chine, son pays peut former plus d'agents de santé publics et être mieux équipé pour se défendre si jamais il y avait un retour du virus Ebola ou d'autres maladies infectieuses.

Lors de l'épidémie d'Ebola de 2014 en Afrique de l'Ouest, la Chine a envoyé une aide de 120 millions de Dollars US ainsi que plus de 1 200 travailleurs médicaux, dont des spécialistes de la santé publique, dans 13 pays touchés, y compris la Sierra Leone, pour aider à combattre la maladie.

Selon Wang Yu, « il est important de responsabiliser l'Afrique » et de la laisser accumuler des capacités locales, car on ne sait pas quand le virus Ebola ou une autre maladie infectieuse sont susceptibles de réapparaître.

Thomas Samba a précisé qu'il y avait un manque de services de santé publique avant l'épidémie d'Ebola. Dans ce pays de 7 millions d'habitants, il n'y a que 20 à 30 spécialistes de la santé publique, presque tous formés à l'étranger, bien que la Chine contribue à améliorer la situation, a-t-il souligné.

« Le concept et les procédures pour contenir le virus Ebola conviennent aussi à tous les autres éléments pathogènes émergents », a-t-il déclaré, ajoutant que « Le renforcement des capacités en matière de santé publique est une partie importante du plan de relance complet de notre nation ».

D'après Wang Yu, les pays de l'Ouest-africain durement touchés par le virus Ebola, qui a tué plus de 11 000 personnes dans la région, ont tous vu leur processus de développement vaciller, voire s'arrêter entièrement. C'est pourquoi, a-t-il expliqué, « la moindre toute petite aide peut faire un monde de différence ».

Après la crise du virus Ebola, la Chine a fait une offre à l'Union africaine pour l'aider à construire un centre de prévention et de contrôle des maladies à Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie, où l'organisation a son siège.

Le centre couvrira 54 pays d'Afrique, dont beaucoup n'ont aucun système de santé publique fonctionnelle, a précisé Wang Yu.

« C'est un projet approuvé par les présidents de la Chine et des Etats-Unis et mis en œuvre par le personnel des deux pays », a-t-il souligné. De nouveaux spécialistes chinois vont bientôt être dépêchés pour faciliter le fonctionnement du centre de prévention et de contrôle des maladies de l'Union africaine.

En aidant les autres, la Chine s'aide également elle-même, a de son côté déclaré Gao Fu, directeur adjoint du centre de prévention et de contrôle des maladies de Chine. « Notre expérience en Afrique nous aide à rendre notre prévention des maladies plus efficace ».

Il a également exhorté le gouvernement chinois à construire un nouveau laboratoire du niveau le plus élevé en matière de biosécurité, connu sous le nom de P4, dans le Nord de la Chine.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :