Dernière mise à jour à 10h11 le 30/10
Les 43 migrants transférés de Calais (nord) à Nîmes (sud) au cours de la semaine écoulée ont tous quitté la préfecture du Gard pour regagner Calais, a rapporté jeudi le journal Le Figaro.
"À peine libérés, ils sont déjà tous partis. Aucun des 43 migrants arrivés à Nîmes en provenance de Calais entre mercredi 21 et lundi 26 (octobre) ne souhaite rester en France", écrit Le Figaro.
Le journal indique tenir cette information d'une avocate, Pascale Chabert-Masson, qui défend les droits de plusieurs de ces migrants en provenance de Syrie, d'Afghanistan, d'Irak ou encore d'Érythrée.
"À ma connaissance, aucun n'est encore dans la région. Ils sont tous repartis vers Calais. Mardi soir, l'un d'eux m'a même appelé pour me dire qu'il était en Angleterre !", a expliqué l'avocate au journal.
"Arrivés la semaine dernière par avion spécialement affrétés depuis Calais et escortés par la police aux frontières, la quarantaine de réfugiés a recouvré la liberté pour plusieurs raisons", indique le journal, citant pêle-mêle des retard de procédure, l'absence d'interprètes, ou encore la justification du séjour en France par les risques encourus dans les pays d'origine, notamment en Irak et en Syrie.
Interrogé par Le Figaro, le juge des libertés et de la détention au tribunal de Nîmes, Jean-Louis Galland, a expliqué que "la préfecture du Pas-de-Calais n'avait pas la volonté de reconduire dans leur pays ces étrangers en situation irrégulière", note le journal.
"On m'a clairement dit au téléphone qu'il s'agissait de désengorger la jungle Calais et qu'on ne me saisirait pas pour prolonger la rétention. Autrement dit, dans ce cas précis, ces personnes devaient être remises en liberté au bout de cinq jours", a déclaré le juge.
"Ces derniers jours, la polémique sur l'affrètement d'avions privés dédiés au transport de migrants depuis Calais jusqu'à Nîmes, Rennes et Hendaye, n'a cessé d'enfler", souligne Le Figaro, qui rappelle que le coût de ces transferts se monte à 1,5 million d'euros par an.
"Mardi, une quarantaine d'autres étrangers en situation irrégulière ont été acheminés vers le centre de rétention administratif de Nîmes dans l'attente de leur jugement qui pourrait intervenir ce samedi", conclut le journal, estimant qu'il n'y a "aucune raison, a priori, que le juge réserve à la plupart d'entre eux un autre sort que celui connu par leurs prédécesseurs".