Dernière mise à jour à 08h50 le 23/10
Le Vice-président des Etats-Unis Joe Biden a annoncé mercredi qu'il ne sera pas candidat à la présidence en 2016, mettant fin à une valse-hésitation de plusieurs mois avec une troisième campagne pour la Maison Blanche et le plaçant ainsi sur une trajectoire descendante le menant vers la fin d'une carrière politique qui a duré des décennies. Sa décision restreint le champ des candidats Démocrates à la Maison Blanche et va probablement renforcer la position d'Hillary Clinton comme favorite dans son camp en lui épargnant d'affronter un Vice-président populaire.
« Malheureusement, je crois que ce n'est plus le moment pour nous », a déclaré M. Biden, à côté du Président Barack Obama dans le Rose Garden. Encouragé par les Démocrates qui cherchaient une alternative à Mme Clinton, Joe Biden avait passé plusieurs mois à s'engager profondément dans des discussions avec sa famille et des conseillers politiques au sujet d'entrer dans les primaires. Pourtant, les délibérations traînant, les Démocrates ont commencé à se demander publiquement s'il n'était pas trop tard pour lui pour participer, une opinion qui s'était renforcée après la bonne performance d'Hillary Clinton dans le débat des Démocrates de la semaine dernière.
En fin de compte, M. Biden a décidé qu'il était trop tard. Il portait également encore le deuil de son fils, l'ancien procureur du Delaware Beau Biden, décédé d'un cancer du cerveau en mai. L'annonce de mercredi était une déception pour les supporters de Joe Biden ; pendant des mois, le Démocrate de 72 ans avait fait les premières pages et était souvent apparu sur les écrans, tandis que les experts s'interrogeaient sur les perspectives et la vulnérabilité perçue de Mme Clinton. A la Maison Blanche, les aides et les loyalistes de longue date au Vice-président avaient préparé sa candidature potentielle, mettant sur pied une campagne prête à aller vite, s'il devait décider de sauter le pas et de se lancer dans la course.
Joe Biden a concouru deux fois pour le poste de président. Sa plus récente tentative a pris fin en 2008 après avoir recueilli moins de 1% dans les caucus de l'Iowa. Sa première tentative en 1987 s'était finie encore plus rapidement, suite à des allégations disant qu'il avait plagié certains discours d'un politicien britannique. Il n'a pas encore détaillé ses plans post-Maison Blanche, mais a dit à ses amis qu'il n'a aucune intention de prendre sa « retraite » dans un sens traditionnel. Il pourrait lancer une fondation, un institut à l'Université du Delaware ou prendre un rôle en tant qu'envoyé spécial et vétéran de la politique, si jamais il était appelé par un futur président.