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Congo : la situation toujours préoccupante à Brazzaville

Xinhua | 23.10.2015 08h46

En dépit de l'accalmie constatée jeudi à Brazzaville, la situation sécuritaire reste encore préoccupante, notamment dans les quartiers sud où les populations sont apeurée par la forte présence de la force publique qui tente de traquer des groupes des partisans qui pratiquent des actes de pillage dans certains quartiers situés au sud-ouest de la capitale.

Depuis mercredi, les populations habitant les quartiers Bacongo et Kinsoundi (dans le 1er et 2ème arrondissement) sortent en masse pour chercher à se mettre à l'abri dans les quartiers centre et nord de Brazzaville où le calme règne depuis le 20 octobre.

L'armée a pris possession des quartiers où des "manifestants" tentent encore de poursuivre l'érection de barricades et procéder, comme ce fut le cas dans la nuit du mardi à mercredi, au pillage des commerces.

Par peur et par précaution, plusieurs chefs de famille ont préféré déplacer leurs enfants et épouses.

"Avec la présence de l'armée nous nous sentons beaucoup plus en sécurité qu'avec la police qui parfois crée la psychose et la peur avec leur sereine et les tirs de bombe lacrymogène à moindre attroupement", a néanmoins témoigné Xavier, un habitant du PK13, un quartier situé à l'ouest de Brazzaville, joint au téléphone par Xinhua.

A Ouenzé dans le cinquième arrondissement au nord de Brazzaville, la campagne pour le vote d'un "Oui" au référendum du 25 octobre poursuit son cours à trois jours de la date fixé par le gouvernement.

Des associations favorables au référendum et au changement continuent de battre campagne. Le premier responsable d'une association dénommée l'œil neuf, Jean-Didier Elongo, accompagné des militants habillés des tee-shirts jaunes flanqués du "Oui", a distribué mercredi des exemplaires du projet de constitution aux personnes rencontrées le long de la route.

Il l'a fait même dans les boutiques et les parcelles en expliquant : "cette nouvelle constitution va changer notre vie. Là-dedans tout le monde trouve son compte : les femmes avec la parité, les jeunes qui peuvent devenir président de la république à 30 ans et député dès 18 ans ; nous aurons désormais un Premier Chef du gouvernement. Le président ne gouvernera plus seul comme aujourd'hui. C'est formidable parce que la motion de censure va aussi revenir", précise-t-il.

Par ailleurs, préoccupés par la situation, les évêques du Congo regroupés au sein de la commission épiscopale ont ouvert jeudi des négociations avec les acteurs des partis politiques aussi de la Majorité présidentielle que ceux de l'opposition radicale.

Ces derniers qui n'ont encore fait aucune déclaration depuis l'amorce des négociations appellent toutefois à l'apaisement et au dialogue.

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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