Dernière mise à jour à 08h50 le 23/10
Une base de l'armée camerounaise a été incendiée lors de heurts survenus mercredi soir à Maga (Extrême-Nord) entre des soldats et les populations locales opposées à des mesures de sécurité jugées abusivement restrictives pour leurs déplacements dans un contexte de lutte contre l'insécurité due à Boko Haram, révèle un constat établi par les autorités administratives.
Depuis mercredi soir, aux environs de 22H00 (21H00 GMT) jusqu'à jeudi matin, de fortes explosions ont secoué la caserne du Bataillon d'intervention rapide (BIR, force spéciale de l'armée camerounaise) implantée dans cette localité frontalière avec le Tchad, causant la destruction par le feu mis d'une tente contenant des grenades et des munitions, selon des sources proches de ces autorités.
C'est la conséquence d'un incendie perpétré par une foule de manifestants en colère, après un accrochage où un conducteur de moto de 33 ans a été tué et un autre grièvement blessé par des tirs d'armes de soldats en service dans cette unité des forces de défense, suite à une tentative d'application d'une mesure d'interdiction de circuler imposée à ces engins tard le soir.
Le bilan provisoire de cet incident, qui a très vite dégénéré en mouvement d'humeur populaire généralisé, fait en outre état d'un militaire blessé, des motos incendiées, y compris des véhicules de l'armée et deux hors-bords appartenant à la marine nationale.
Un retour au calme relatif est annoncé, mais les forces de défense et sécurité restent en état d'alerte.