Dernière mise à jour à 08h54 le 23/09
La Cour de cassation, la plus haute juridiction française, a confirmé mardi l'interdiction du très controversé service de partage de trajet UberPOP, rejetant un recours constitutionnel de la société américaine. En janvier, la France avait interdit ce service à faible coût, qui met les clients en contact avec des chauffeurs privés à prix modérés, après que les chauffeurs de taxi furieux aient protesté à travers le pays. La société basée à San Francisco avait déposé une plainte auprès de l'Union Européenne au sujet de cette interdiction et elle l'avait également contesté devant le Conseil constitutionnel.
Cependant, comme l'interdiction était difficile à mettre en œuvre, Uber avait poursuivi l'exploitation du service en France, conduisant à une vague de manifestations violentes en juin dernier, qui avaient vu des voitures incendiées et un certain nombre de conducteurs et de passagers UberPOP agressés. La société américaine a finalement cédé après que ses deux patrons français aient été arrêtés et inculpés de « pratiques commerciales trompeuses et de complicité dans l'exercice illégal de la profession de taxi », et suspendu l'application en Juillet. Le Conseil constitutionnel a déclaré que l'interdiction était en conformité avec les lois s'opposant à « un système organisé qui met les clients en contact avec les gens » offrant des services de taxi, mais qui ne font pas partie d'une compagnie de transport officielle.
Uber, qui offre plusieurs types de services de partage de trajet, prétend avoir 400 000 utilisateurs d'UberPOP en France. La société est devenue l'une des startups les plus valorisées au monde, avec une valeur estimée de 50 milliards de Dollars US (44,5 milliards d'Euros), après s'être étendue dans plus de 50 pays. Mais son ascension fulgurante a néanmoins été accompagnée par une vague de protestations, des interdictions et des actions en justice, les chauffeurs de taxi d'un peu partout dans le monde se plaignant de la concurrence déloyale. Face à l'interdiction, Uber a lancé un service de remplacement haut de gamme appelé Uber X sur plusieurs marchés européens, qui recourt à des chauffeurs professionnels agréés.