Le président français François Hollande a demandé la dissolution d'UberPOP suite aux récents actes de violences et dégradations ayant eu lieu lors de la Journée nationale de grève des taxis.
"UberPOP doit être dissout et déclaré illégal", a déclaré M. Hollande depuis Bruxelles, lors d'une conférence de presse tenue jeudi à l'occasion du Conseil européen.
Dénonçant le non-respect des lois sociales et fiscales françaises par la société américaine, le chef de l'Etat français a demandé à la justice d'agir rapidement contre cette "concurrence déloyale".
"Plus tôt ces décisions de justice seront rendues, plus simple sera la situation, notamment pour les taxis", a-t-il martelé.
"Mon premier mouvement comme président de la République, c'est de dénoncer, de condamner ces violences même si elles sont sans doute le fait d'une minorité", a-t-il indiqué.
"Rien ne peut excuser la violence, parce que la violence est non seulement insupportable pour les personnes qui en sont victimes mais insupportable aussi pour l'image de notre pays", a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le Premier ministre français Manuel Valls a lui aussi condamné "des actes inadmissibles avec la plus grande sévérité", en marge de son voyage officiel jeudi en Colombie. Les actes de violences donnent "une image déplorable aux visiteurs de notre pays", et les auteurs de ces violences étaient "dans les deux camps", a fait remarquer M. Valls, faisant allusion aux chauffeurs de taxis et ceux d'UberPOP.
Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a de son côté annoncé que "les véhicules des conducteurs UberPOP seront systématiquement saisis lorsqu'ils sont pris en flagrant délit dans le cadre des contrôles de police".
Il a affirmé qu'il rencontrerait dans les prochains jours les dirigeants de la société UberPOP, "pour leur dire avec la plus grande netteté la détermination du gouvernement: UberPOP est un service illégal et doit être par conséquent fermé".
Selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur, jusqu'en fin de journée de jeudi, une dizaine de personnes ont été interpellées, sept policiers blessés et 70 véhicules dégradés.