Élargissement de la sphère de coopération
Le 15 mai, Laurent Fabius a co-présidé, avec la vice-première ministre chinoise Liu Yandong, le 2e Dialogue sino-français sur les échanges humains, lors duquel une déclaration conjointe a été signée. Les deux parties renforceront leur coopération dans dix secteurs : enseignement, sciences et technologies, culture, santé, médias, sport, tourisme, collaboration régionale, jeunesse et droit des femmes. De plus, il a été demandé aux responsables de tous ces secteurs d'organiser des conférences visant à rendre effectif les travaux communs en vue de la 3e édition.
Du 3 au 5 juin, la conférence « Agro-écologie dans le contexte du changement climatique » s'est tenue à Beijing. Lors de cette rencontre, les experts venus des deux pays ont pu échanger sur la production de céréales, les équilibres écologiques et l'agriculture bio, tout en recherchant des opportunités de coopération. Cet événement, organisé par l'ambassade de France en Chine, constituait un grand projet de coopération sino-française dans le domaine des sciences et technologies. Luc Delaby, chercheur de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), a expliqué aux participants de la conférence comment utiliser plus rationnellement les engrais azotés dans les cultures. Le concept d'agriculture biologique réside justement dans le contrôle des quantités d'engrais employés. Huang Yao, docteur à l'institut de physique atmosphérique dépendant de l'Académie des sciences de Chine, a présenté la situation des émissions de CO2 dans le secteur agricole des différentes provinces et municipalités chinoises. Selon lui, le gouvernement chinois attache de plus en plus d'importance aux effets de la production agricole sur l'environnement. La France a une expérience très riche en matière de recherche et de pratique de l'agriculture biologique. La coopération sino-française à cet égard aura de belles perspectives de développement.
Le ministre conseiller de l'ambassade de France en Chine Jacques Pellet a fait remarquer que les effets secondaires du changement climatique menacent la production céréalière, et que seule l'agriculture biologique serait à même de réduire la pression causée par ces bouleversements climatiques. La France et la Chine, deux grandes puissances agricoles, poursuivent leur coopération à long terme dans divers domaines, et M. Pellet espère que les échanges sino-français en matière d'agriculture bio feront toujours plus de progrès.
Les secteurs des sciences et des technologies, de la culture, de l'enseignement et de la coopération entre les entreprises n'ont pas été oubliés dans les discussions. L'ambassade de France en Chine a lancé plusieurs programmes destinés à stimuler les échanges sino-français, prévoyant par exemple d'inviter des jeunes scientifiques et ingénieurs français à venir en Chine, de distribuer des aides financières aux projets de coopération sino-françaises pendant leur période initiale, de promouvoir les programmes d'échanges scientifiques et technologiques de haut niveau entre les laboratoires des deux pays, ou encore d'aider les entreprises innovantes à trouver des partenaires de coopération potentiels.