Lutter ensemble contre le changement climatique
La récente visite en Chine de Laurent Fabius était centrée sur la 21e Conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui se tiendra à Paris à la fin de l'année. Cette conférence vise à pousser tous les États signataires à ratifier un accord général contraignant et à prendre des engagements sur les problèmes liés au changement climatique, pour que l'augmentation de la température due au réchauffement de la planète reste en deça de 2 °C.
Le 15 mai, M. Fabius s'est entretenu avec Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine pour les affaires liées au changement climatique, sur des thèmes relatifs au climat, au dialogue et à la coopération entre la France et la Chine, aux pourparlers internationaux et à la Conférence à venir à Paris. Le lendemain, il a visité l'université de Nankai à Tianjin, où il a prononcé un discours.
Face aux médias, Laurent Fabius a réaffirmé que la France possède un avantage en matière d'énergies renouvelables et de technologies propres. En tant que pays hôte de la Conférence des Nations unies, elle a mis au point un grand nombre de véhicules électriques rejetant moins d'émissions de CO2, et compte de multiples entreprises innovantes en matière d'écologie. À l'occasion de cette conférence, la France souhaite établir une plate-forme permettant aux entreprises et gouvernements de mieux coopérer, de sorte à mieux diffuser les sciences et technologies les plus avancées pour la protection de l'environnement.
En plus de la demande touchant au domaine des technologies, la question des aides financières est également un point sensible. Selon Laurent Fabius, un plan d'aide est sur les rails pour que d'ici 2020, les pays développés puissent fournir annuellement 100 milliards d'euros aux pays en développement, pour les aider à adopter de nouvelles technologies de réduction des émissions de CO2 et à réaliser un développement économique durable. Pendant les années 2015-2019, les pays développés fourniront 10 milliards d'euros à ces projets, à travers des organismes écologiques, des fondations et autres moyens.
Laurent Fabius n'a pas manqué de se féliciter de la Déclaration conjointe sino-américaine sur la lutte contre le changement climatique signée à Beijing fin 2014. Il a remarqué que cet accord entre la Chine et les États-Unis, les deux plus grandes économies et les deux plus grands émetteurs de CO2 du monde, jouera un rôle positif dans la lutte contre le changement climatique et exercera un effet d'entraînement sur les autres pays.