Les autorités ukrainiennes ont indiqué jeudi que des dizaines de personnes avaient été tuées dans l'est du pays au cours des dernières 24 heures alors que les combats reprennent dans les régions rebelles, ajoutant de la pression sur le fragile cessez-le-feu qui date d'il y a quatre mois.
Au cours des dernières 24 heures, cinq soldats ukrainiens ont été tués et 38 autres blessés dans des affrontements avec les insurgés pro-indépendantistes, a indiqué Andreï Lyssenko, porte-parole de l'armée gouvernementale.
Les combats, qui se concentrent près de la ville de Mariynka dans la région de Donetsk, ont également coûté la vie à deux civils et en ont blessé cinq autres, a ajouté M. Lyssenko.
Le porte-parole a estimé le bilan des morts chez les forces insurgées à 80. Cependant, le chiffre n'a pas été confirmé par les autorités rebelles.
Le ministre de la Défense de la république auto-proclamée de Donetsk a indiqué que les affrontements près de Mariynka avaient tué 16 combattants et en avaient blessé 86 autres.
La ville de Mariynka, contrôlée par le gouvernement et située à 30 kilomètres à l'ouest du fief rebelle de Donetsk, est devenue mercredi le centre des combats dans l'est de l'Ukraine, après que les parties en conflit ont échangé des tirs d'artillerie en utilisant des armes lourdes, lesquelles sont interdites par l'accord de paix de Minsk.
L'armée ukrainienne a accusé les rebelles de lancer une "offensive d'importance" près de Mariynka afin de s'avancer plus profondément dans les territoires contrôlés par le gouvernement, ce que les insurgés ont démenti, expliquant que les forces gouvernementales les avaient provoqués.
Le nouveau cycle de violence renforce les inquiétudes quant au fait que le cessez-le-feu fragile obtenu à la mi-février pour mettre fin au conflit meurtrier, lequel a coûté la vie à 6 400 personnes, puisse ne pas tenir.