Le président américain Barack Obama et le président du Conseil européen Donal Tusk ont souligné lundi l'importance du maintien de l'unité transatlantique pour imposer des sanctions à la Russie quant à la crise en Ukraine.
"Nous sommes tous engagés à s'assurer du respect des principes de base de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, qui ont été menacées par l'agression de la Russie," a indiqué M. Obama aux journalistes à la Maison Blanche avant de rencontrer M. Tusk.
"Nous avons pu maintenir une unité forte quant aux sanctions (contre la Russie)," a déclaré M. Obama, saluant l'unité transatlantique, qui "n'a jamais été aussi forte".
Il a annoncé qu'il allait discuter avec M. Tusk des moyens pour surveiller efficacement la situation en Ukraine, et de comment continuer à maintenir la pression sur la Russie et les rebelles dans l'est de l'Ukraine afin qu'ils respectent les accords de cessez-le-feu signés le mois dernier.
Donald Tusk a déclaré qu'un besoin d'unité entre l'Europe et les Etats-Unis est le "dénominateur commun" dans la gestion des défis auxquels ils font face.
"Nous pouvons clairement voir" que les ennemis "tentent de nous diviser", a-t-il dit. "Mais quand nous sommes unis, nous pourrons mettre un terme à la politique agressive de la Russie contre ses voisins."
"Nous ne devons pas seulement parler d'une même voix, mais aussi agir à l'unisson," a ajouté l'ancien Premier ministre polonais.
Les Etats-Unis et l'Europe ont réagi de manière synchronisée quant à la crise ukrainienne, imposant plusieurs séries de sanctions économiques contre la Russie quant à son annexion de la Crimée et ses "actes déstabilisateurs" dans l'est de l"Ukraine. Mais l'administration Obama a indiqué que fournir des armes à Kiev est une des options, décision à laquelle certains pays européens s'opposent fermement.
Avant de se rendre à Washington, M. Tusk a admis dans un entretien publié par le New York Times que le système complexe de prise de décision de l'Union Européenne a rendu difficile pour le bloc de répondre aussi rapidement et fermement à la Russie et d'autres défis sécuritaires que Washington le souhaiterait.
Outre la crise ukrainienne, Barack Obama et Donlad Tusk discuteront aussi, entre autres, de la menace du groupe islamique Etat islamique et des négociations sur le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement.