La ministre française de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Ségolène Royal, s'est dite jeudi confiante dans l'obtention d'un accord contraignant lors de la prochaine conférence mondiale sur le climat prévue à la fin de l'année à Paris.
"Aujourd'hui plus aucun pays ne voudra prendre la responsabilité à la face du monde de tenir en échec un accord qui (...) maintenant est une question de vie ou de mort pour certains Etats insulaires et pour d'autres Etats aussi", a déclaré jeudi matin sur RMC et BFM TV la ministre, se disant ainsi confiante dans l'obtention d'un accord contraignant.
Mme Royal, qui a souhaité lancer "un cri d'alerte", a par ailleurs souligné que les chefs d'Etat et de de gouvernement sont "très engagés", à l'instar d'Angela Merkel, de Barak Obama, mais aussi de responsables de "grands pays comme l'Inde et la Chine".
La ministre française a également souligné l'importance de la question du financement et du transfert de technologies, qui sera posée à la prochaine réunion du G7 en Allemagne la semaine prochaine.
"Donnons à l'Afrique, par exemple, les moyens de développer l'énergie solaire pour éviter la déforestation qui conduit à des conséquences dramatiques, l'assèchement des sols qui conduit à des conséquences dramatiques", a suggéré Mme Royal.
"Et si nous donnons des technologies solaires nous avons du potentiel de développer les pays les plus pauvres et donc de contribuer aussi à la paix dans le monde", a-t-elle poursuivi.
"Parce que ce sont les inégalités de développement, des millions de déplacés climatiques, les conflits autour de l'accès à l'eau potable qui aujourd'hui expliquent les conflits les plus urgents et les plus criants", a-t-elle expliqué.
"Donc travailler sur la lutte contre le réchauffement climatique c'est aussi travailler pour la sécurité et c'est aussi travailler pour l'humanité", a conclu Mme Royal.
Début janvier, le président français François Hollande avait fixé trois conditions au succès de la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembreà Paris : l'obtention d'un texte contraignant, une enveloppe de 100 milliards d'euros pour le fonds vert pour les pays émergents et la création de nouvelles contributions.