Des dizaines de milliers d'ultra-nationalistes juifs ont défilé dimanche à travers le quartier arabe de Jérusalem-Est, déclenchant des heurts entre Palestiniens et la police.
La marche controversée commémorait la 48ème Journée de Jérusalem en Israël, qui marque l'anniversaire de la réunification de la ville après qu'Israël eut repris le contrôle de la partie arabe à l'est de la ville, lors de la guerre des Six Jours en 1967.
Les manifestants ont brandi des drapeaux israéliens depuis Jérusalem-Ouest en passant par le quartier arabe de Jérusalem-Est jusqu'au Mur des Lamentations, démontrant la souveraineté d'Israël sur Jérusalem-Est.
Le porte-parole de la police Micky Rosenfeld a indiqué à Xinhua qu'à la tombée de la nuit, quatre policiers avaient été blessés et cinq personnes arrêtées suite à des affrontements entre Juifs et Palestiniens, puis entre Palestiniens et policiers.
La police montée a dispersé des dizaines de Palestiniens qui manifestaient contre le défilé à proximité de la Porte de Damas.
"Plus de 3 000 policiers ont été déployés dans le quartier arabe de la vieille ville afin de maintenir le paix dans la cité", a ajouté M. Rosenfeld.
Des centaines d'activistes israéliens d'un groupe appelé "Jérusalem dit non au racisme" se sont réunis dans la ville de Jérusalem dans une contre-manifestation pour protester contre ce qu'ils ont qualifié de "marche de la haine".
La cour suprême israélienne avait rejeté lundi une pétition des groupes antiracistes Ir Amin et Tag Meir ("Répandre la lumière") demandant à trouver un autre itinéraire pour le défilé.
Le président israélien Reuven Rivlin et le Premier ministre Benjamin Netanyahu ont assisté à la cérémonie officielle de la Journée de Jérusalem au mémorial national de la "Colline des munitions", à Jérusalem.
Dans son allocution retransmise à la télévision, M. Rivlin a noté les tensions latentes dans la ville, expliquant qu'"en premier lieu et avant tout, Jérusalem appartient à tous ses habitants, laïques, ultra-orthodoxes, arabes et Juifs".