Quatre Israéliens ont été tués mardi dans l'attaque d'une synagogue à Jérusalem par deux Palestiniens, qui ont ensuite été abattus par la police. C'est l'attaque la plus meurtrière depuis plusieurs années dans cette ville sainte déjà en proie depuis un certain temps à des heurts quotidiens.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a promis de réagir « avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs » a aussitôt estimé qu'elle était « le résultat direct des incitations à la violence menées par le Hamas et Mahmoud Abbas », le président palestinien, qui a pourtant immédiatement condamné l'attentat, contrairement aux deux principaux mouvements islamistes palestiniens, le Hamas et le Jihad islamique, qui eux l'ont salué.
L'attaque qui, selon la police israélienne, a été menée « à la hache, au couteau et au pistolet » et qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, a également fait neuf blessés, dont cinq se trouvaient dans un état critique. Elle a été perpétrée dans un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem-Ouest au surlendemain de ce que les Palestiniens ont dénoncé comme un « crime raciste », celui d'un chauffeur de bus palestinien retrouvé pendu dans son dépôt de Jérusalem-Ouest dimanche soir.
A l'étranger, l'attaque a notamment été dénoncée comme un acte d'une « brutalité insensée » par le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, actuellement en visite à Londres, et par le président français François Hollande qui a condamné « l'odieux attentat » et fait part de « sa vive inquiétude face à l'enchaînement des actes de violence à Jérusalem, en Israël et en Cisjordanie ».