Le gouvernement suisse a pris vendredi "des mesures coercitives à l'encontre du Yémen et d'individus et autres entités agissant directement ou indirectement contre la paix, la sécurité et la stabilité dans cet Etat", selon un communiqué officiel.
Le gouvernement suisse a ainsi transposé en droit suisse les sanctions décidées par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce dernier a ordonné en février "un gel d'avoirs ainsi qu'une interdiction d'entrée ou de transit à l'encontre des individus ou entités agissant de manière contraire à la paix, à la sécurité et à la stabilité au Yémen". Trois individus ont été inscrits sur la liste des personnes sanctionnées, dont l'ancien chef de l'Etat, Ali Abdullah Saleh, et deux de ses commandants militaires, selon le communiqué publié par le Conseil fédéral suisse.
Ces mesures ont été décidées par le Conseil de sécurité en réponse aux problèmes politiques, économiques, humanitaires et de sécurité rencontrés par le Yémen depuis la révolution de janvier 2011.
Depuis janvier 2011, le Yémen a été le théatre de manifestations et de violents affrontements aboutissant au départ du président Ali Abdullah Saleh et à l'instauration d'un régime démocratique. Durant ce conflit, l'influence d'Al-Qa?da dans la péninsule arabique s'est décuplée dans certaines zones du Yémen frontalières avec l'Arabie saoudite, échappant au contr?le du gouvernement.