Le Conseil de sécurité des Nations Unies s'est déclaré vendredi préoccupé quant à la détérioration de la situation sécuritaire au Yémen, appelant toutes les parties prenantes dans le pays à choisir la voie du dialogue et de la consultation pour régler leurs différends et à renoncer à recourir à la violence à des fins politiques.
Dans une déclaration lue par son président, Mark Lyall Grant, le Conseil de sécurité, a en outre demandé à tous les États membres de "s'abstenir de toute ingérence qui viserait à attiser le conflit et à aggraver l'instabilité et d'appuyer au contraire la transition politique".
Dans sa déclaration, le Conseil condamne les actes des forces houthies qui ont pris la ville d'Amran, y compris le quartier général de la brigade de l'armée yéménite, le 8 juillet dernier, ainsi que les attaques de plus en plus nombreuses menées ou commanditées par Al-Qaïda dans la péninsule arabique.
"Le Conseil de sécurité se félicite néanmoins des progrès récemment accomplis dans la transition politique au Yémen, conformément à l'initiative du Conseil de coopération du Golfe et à son mécanisme de mise en œuvre, notamment la tenue, le 11 août, de la réunion de l'Autorité nationale chargée de suivre la mise en œuvre des résultats du dialogue national, et le programme de réforme économique", ont souligné les 15 membres dans la déclaration.
Le Conseil de sécurité appuie les efforts déployés par le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi pour répondre aux préoccupations de toutes les parties, comme le prévoient les textes issus de la Conférence du dialogue national, et il prie instamment les autorités yéménites d'accélérer le processus de réforme, notamment la réforme de l'armée et du secteur de la sécurité, indique la déclaration.