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Compétitivité : la Suisse au sommet, la Chine à la 28e place

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

03.09.2014 17h06

Le 3 septembre, le Forum Economique Mondial, dont le siège est à Genève, a publié son « Rapport sur la compétitivité mondiale 2014-2015 », dans lequel la Suisse figure en tête de liste pour la sixième année consécutive, devenant ainsi le pays le plus compétitif du monde devant Singapour et les États-Unis, respectivement deuxième et troisième. La Chine est classée 28e, le rang le plus élevé des pays du BRICS.

Ce rapport couvre un total de 144 économies du monde entier, et a été élaboré à partir de données d’enquêtes menées dans le monde entier par les Nations Unies, la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et le Forum Economique Mondial. Parmi les critères d’évaluation figurent l'innovation, la taille du marché, les conditions des marchés financiers, les infrastructures, le niveau de technologie, le niveau d'éducation etc. Le rapport note que les caractéristiques communes des principales économies sont le développement, la capacité à attirer et utiliser le personnel en place, et à procéder à des investissements importants pour encourager l'innovation.

Dans le classement de cette année, la Suisse arrive à la première place pour la sixième année consécutive, principalement en raison de son énorme capacité d'innovation, due à la coopération étroite entre ses instituts de recherche universitaires et le monde des affaires. Singapour est classée deuxième, avec pour points forts l'efficacité du marché des biens, l’efficacité du marché du travail, le développement des marchés financiers et ses infrastructures ; les États-Unis figurent au troisième rang du classement, maintenant une hausse continue depuis deux années consécutives, principalement parce qu’ils sont sortis de la crise, et que les caractéristiques structurelles et sociales de leur économie les rendent très productifs. Dans le Top 10 des autres économies figurent également la Finlande, l'Allemagne, le Japon, Hong Kong, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et la Suède.

Dans les marchés émergents, la Chine a gagné une place par rapport à l'an dernier, se classant 28e, et premier pays du BRICS. La Russie, le Brésil, l'Afrique du Sud ont été classés 50e, l'Inde 71e. Le rapport note que la compétitivité de la Chine est, dans une certaine mesure, due à son excellent environnement en matière d’entrepreneuriat et d’innovation. Dans le même temps, la vulnérabilité de son secteur bancaire, les restrictions d'accès et les barrières au marché, les règles d'investissement limitent fortement sa compétitivité. La Chine est certes en train de devenir une économie plus novatrice, mais ce n'est pas pour autant un géant de l'innovation. Le rapport a également souligné que la Chine n'est plus un pays de produits à faibles coûts de main-d'œuvre, et qu’elle doit créer des emplois à haute valeur ajoutée pour maintenir la croissance de son niveau de vie.

A noter également les résultats mitigés du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, affectés par l'instabilité géopolitique. Par exemple, les Emirats Arabes Unis ont grimpé de sept places, passant au 12e rang, le plus élevé dans la région ; le Qatar est quant à lui classé 16e. Parmi les pays d'Afrique du Nord, le plus haut est le Maroc, 72e. La région de l'Afrique sub-saharienne continue à maintenir un taux de croissance de près de 5%, mais parmi les 60 premiers pays, il n’y en a que trois seulement, à savoir l'île Maurice, l'Afrique du Sud et le Rwanda ; les principaux handicaps des pays africains sont l'insuffisance d’effectifs et d’infrastructures. Le rapport a également souligné que les principales économies d'Amérique latine ont encore besoin de mettre en œuvre des réformes, d’améliorer leurs infrastructures et leurs compétences en matière de production et d'innovation afin de maintenir la dynamique de croissance de ces dernières années.

 

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