Avec la menace de l'agence de notation Standard & Poor's de dégrader la note de BNP Parisbas, le ton a monté autour du litige entre la banque française et les Etats-Unis. François Hollande a promis d'intervenir dans l'affaire en plaidant la clémence auprès de Barack Obama.
Une source des milieux politiques de l'Hexagone a évoqué ces derniers jours une possible amende colossale de 10 milliards d'euro infligée par les autorités américaines à l'encontre de l'établissement français, qui est plus importante que les bénéfices d'une année de la banque. Ce qui a conduit Standard & Poor's à donner la note A+ à la banque, en surveillance négative.
BNP Parisbas fait actuellement l'objet d'une l'enquête menée par les Etats-Unis sur les transactions incriminées effectuées depuis l'Iran, Cuba et le Soudan de 2002 à 2009, quand ces pays étaient sous embargo américain. Outre une amende record de 10 milliards d'euros, la banque pourrait se voir infliger d'autres sanctions, comme une éventuelle suspension de sa licence bancaire américaine.
Selon S&P, « les sanctions encourues par BNP Paribas aux Etats-Unis pourraient entraîner des 'changements défavorables' quant au ratio de capital ajusté du risque de la banque et pourraient perturber certaines de ses activités bancaires. »