La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a condamné mercredi les attaques meurtrières qui ont frappé des civils à Benghazi et ailleurs dans l'est de la Libye et a appelé à mettre fin aux effusions de sang dans le pays d'Afrique du Nord.
"La Mission a déclaré que les efforts politiques devaient se poursuivre et a souligné qu'il était nécessaire de conclure un accord sur des moyens concrets et les mécanismes à mettre en place pour lutter contre le terrorisme dans le cadre des institutions d'Etat", a précisé le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors d'un point de presse quotidien, citant un communiqué de la Mission.
Evoquant les attaques aériennes, l'utilisation d'armes lourdes et les victimes civiles dans l'est de la Libye, la MANUL a appelé les autorités libyennes à conclure un accord sur les moyens concrets de lutte contre le terrorisme et d'autres menaces à la sécurité et à l'autorité de l'Etat.
La MANUL a souligné que la recrudescence des actes terroristes dans l'est du pays de même que la tendance soutenue à diriger ces attaques tant contre des militaires que contre des civils posent de nettes difficultés aux autorités nationales.
Les violences se sont intensifiées de manière spectaculaire ces derniers mois et comptent parmi les plus graves depuis le soulèvement de 2011 qui avait chassé du pouvoir l'ancien chef de l'Etat, Mouammar Kadhafi, selon le chef de la MANUL, Tarek Mitri. Ces violences prennent la forme d'assassinats, de bombardements et d'enlèvements ciblés ainsi que de combats de grande envergure comme ceux observés à Benghazi à l'heure actuelle.
La MANUL a également appelé les autorités à prendre l'initiative de réagir à cette violence car elle "menace le projet d'édification d'un Etat civil moderne, la stabilité et les relations internationales de la Libye, au niveau régional et au-delà".