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Le selfie fait par un singe lui appartient-il ? Non, répond la justice américaine

le Quotidien du Peuple en ligne | 13.09.2017 09h23

Il n'avait fallu que quelques instants à Naruto, un macaque noir à crête, pour prendre des photos de son visage -des yeux d'une couleur ambrée regardant directement la caméra, la bouche ouverte dans un demi-sourire- en utilisant un appareil-photo appartenant au photographe animalier (et humain, lui) David J. Slater. La bataille juridique sur le fait de savoir à qui appartiennent les « selfies de singes » qui a suivi s'est étendue pendant près de deux ans. En 2015, People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) avait déposé une demande en justice pour le compte du primate, affirmant que Naruto possédait des droits d'auteur sur les photos, qui étaient devenues virales.

Le 11 septembre, David J. Slater et le groupe de défense des droits des animaux ont finalement conclu un accord hors cour. Dans le cadre du règlement, le photographe fera don de 25% des produits provenant des ventes ou de l'utilisation des « selfies de singes » à des organismes de bienfaisance en Indonésie qui protègent les macaques à crête, considérés comme des espèces en danger critique d'extinction. « Le PETA et David Slater conviennent que cette affaire soulève des questions importantes et de pointe sur l'élargissement des droits légaux des animaux non humains, un objectif qu'ils soutiennent tous les deux, et ils continueront leurs travaux respectifs pour atteindre cet objectif », a déclaré le groupe dans un communiqué commun avec David J. Slater.

« En en apprenant davantage à propos de Naruto, de sa communauté de macaques et de tous les autres animaux, nous devons reconnaître les droits légaux fondamentaux appropriés pour eux comme nos autres occupants du monde et les membres de leur propre pays qui veulent seulement vivre leur vie et être avec leurs familles ». L'accord a mis fin à ce que le PETA a qualifié de « procès révolutionnaire » qui visait à « étendre les droits fondamentaux aux animaux pour eux-mêmes - et non pas en ce qui concerne la manière dont ils peuvent être exploités par les humains ». 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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