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Le mariage du blé chinois et français illustre le succès de la coopération bilatérale

Xinhua | 09.12.2019 08h38

Dans la base expérimentale de Longshan, à Jinan, capitale de la province orientale du Shandong, l'une des principales régions agricoles de Chine, 15 mu de plantules de blé émergent du sol. Malgré quelques fronts froids cet hiver, elles se montrent robustes.

Semblable à un blé normal au premier regard, il s'agit en réalité d'un nouveau type de blé hybride sino-français baptisé "Lu Yan-128". Après l'approbation du Comité national d'examen des variétés végétales, cette nouvelle espèce pourrait être adoptée à travers le pays.

Cette espèce inédite jouit d'une meilleure résistance à la verse et aux maladies et présente un rendement supérieur de 5%, explique Li Xinhua, chercheur à l'Institut de l'application de l'énergie atomique dans l'agriculture de l'Académie des sciences agricoles du Shandong.

Cependant, la procédure n'est pas aisée. "L'étude de la culture des semences de blé à haut rendement en Chine traverse un plateau. Si l'on veut continuer l'ascension pour atteindre un niveau plus élevé, il faut introduire d'autres espèces de semences, afin de briser l'affinité héréditaire", a indiqué Gao Guoqiang, chercheur de l'institut.

Des chercheurs chinois ont commencé à chercher les semences de blé appropriées à l'étranger dans les années 1950. La similarité de l'environnement géologique et la résistance hivernale sont requises. Très vite, des espèces de blé français ont attiré l'attention des chercheurs chinois.

"La France est le plus grand producteur de blé en Europe, avec un rendement moyen par mu de quelque 700 kg, alors que celui des blés hivernaux dans les plaines du nord de la Chine n'est que d'environ 300 kg. Il existe un grand potentiel pour accroître la production", note M. Li.

Bien que le "mari" de l'hybridation ait été trouvé, des difficultés ont émergé dans la culture des semences à travers la mutagénèse, à cause d'un long cycle de croissance des blés français, lesquels ne peuvent se synchroniser avec la floraison des blés chinois.

Après cinq ans d'études, l'équipe de recherche se penche sur les technologies nucléaires. L'application du nucléaire dans l'agriculture n'est plus une nouveauté à l'international et contribue largement à la culture de variétés mutantes.

L'équipe a tenté d'obtenir des espèces mutantes précoces de blé français. Les chercheurs ont déployé de grands efforts pour sélectionner le meilleur échantillon.

C'est de ce processus qu'est née la variété hybride sino-française "Lu Yan-128", grand succès du mariage entre les blés chinois et français. L'affinité des variétés constitue l'un des défis pour l'agriculture mondiale, et l'hybridation est une solution efficace pour combiner les avantages et réduire les défauts. Par exemple, la résistance à la rouille des blés chinois peut combler les lacunes des blés français.

"Nous espérons continuer de travailler et d'échanger avec les entreprises et instituts français sur les ressources de semences et les expériences de culture pour mieux résoudre la question de la sécurité alimentaire", déclare M. Li.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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