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Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas de bidonvilles en Chine?

le Quotidien du Peuple en ligne | 20.11.2019 09h53

Le bidonville est un phénomène unique lors de l'urbanisation rapide des pays en développement, voire des pays développés après les années 1950. Depuis la fondation de la République populaire de Chine il y a 70 ans, malgré l'urbanisation rapide dans notre pays, le bidonville n'est jamais apparu en Chine.

On dit qu'« il n'y a pas de bidonvilles en Chine. » Certaines personnes pourraient poser la question : les villages urbains, zone typique où habitent les habitants à faible ou moyen revenu, ne sont-ils pas des bidonvilles ?

Nous allons y répondre par une analyse à partir des perspectives suivantes.

En ce qui concerne la raison de formation, dans certains pays en développement, voire des pays développés, on observe un exode rural massif et rapide. Les habitants, de leur propre initiative, ont construit beaucoup de logements illégaux pour eux-mêmes, tandis que la ville n'est pas en mesure d'absorber l'entrée massive des personnes. Les bidonvilles résultent de l'urbanisation brutale et de la désindustrialisation.

En Chine, les villages urbains ont été la zone rurale régie par le régime de propriété foncière collective dans la campagne. Ils ont été intégrés dans la ville à cause de l'expansion des villes. Li Tie, économiste en chef du Centre du développement urbain de Chine, a expliqué qu'avec l'expansion des villes, les terres rurales collectives sont inévitablement converties en terres urbaines. Quand les terres rurales arables sont réquisitionnées, les terrains qui restent pour construction de logements sont devenus des villages urbains entourés par les villes.

En ce qui concerne les conditions de logement, les bidonvilles sont très peuplés, sales, avec des gens pauvres. En même temps, il manque un système de gestion de base officiel dans les bidonvilles, à tel point que le gouvernement néglige, ou même n'a pas envie de les gérer. Par conséquent, les bidonvilles sont devenus des terrains propices aux activités illégales.

La propriété de logement dans les villages urbains est bien définie. Il s'agit clairement du terrain libre pour construction de logements des agriculteurs. La sécurité et la légitimité des logements sont ainsi garanties. Contrairement aux services gouvernementaux étrangers, des gouvernements de différents niveaux en Chine ne ménagent jamais leurs forces pour améliorer activement les conditions de logement des villages urbains.

En ce qui concerne la taille et le mouvement de la population, « les villages urbains sont fragmentés en Chine. » a dit Li Tie. L'unité de base de ces villages urbains, c'est le village, géré collectivement par les membres d'une organisation collective ou par une organisation économique collective. Cela restreint considérablement l'expansion sans limite des villages et en conséquence, des bidonvilles occupant beaucoup de quartiers adjacents à grande échelle ne vont pas apparaître.

« Dans les bidonvilles de certains pays en développement, voire des pays développés, le chômage et l'extrême pauvreté règnent. Alors qu'en Chine, le mouvement des personnes est motivé par l'emploi. Ce phénomène ne va pas donc se reproduire en Chine. » a dit Li Tie.

En ce qui concerne la tendance d'évolution, avec la rénovation continue des villes chinoises, les villages urbains se sont intégrés dans le processus de développement des villes, améliorant considérablement leur environnement. Des villages en mauvais état sont devenus de nouvelles villes agréables à vivre.

« Les villages urbains aujourd'hui sont en réalité des villes. De nouveaux villages urbains s'étendent vers l'extérieur, avec une plus grande dispersion de population. Par conséquent, avec la rénovation des villes et la relocalisation, les bidonvilles ne vont pas apparaître. » A dit Li Tie.

Depuis la fondation de la République populaire de Chine il y a 70 ans, la Chine a vécu l'urbanisation la plus rapide à la plus grande échelle. Selon les données, à la fin 2018, le taux d'urbanisation de la population permanente s'est élevé à 59,58%, en hausse de 48,49 points par rapport à la fin 1949, représentant une croissance annuelle de 0,71 point.

Si l'on compare le niveau d'urbanisation avec celui du monde, la Chine se trouve dans une phase postérieure de l'urbanisation rapide. Il existe effectivement beaucoup de travailleurs migrants vivant dans des conditions de logement et de vie défavorisées.

La rénovation des zones dégradées est une politique importante pour la modernisation de la ville ou du logement en Chine. En même temps, les services gouvernementaux de différents niveaux attachent une grande importance à l'offre de logement aux familles à faible ou moyen revenu et ont construit beaucoup de logements publics locatifs pour les travailleurs migrants.

Le 26 septembre cette année, selon Wang Menghui, ministre du Logement et de la Construction urbaine et rurale, depuis la fondation de la République populaire de Chine il y a 70 ans, les réformes du système de logement ne cessent de s'approfondir en faveur de la mise en œuvre accélérée des projets de construction de logements abordables subventionnés par le gouvernement. Plus de 80 millions de logements subventionnés et zones dégradées reconverties en logements ont été construits, permettant ainsi à plus de 200 millions de personnes de résoudre des problèmes de logement. Le plus grand système qui consiste à garantir l'offre en logement du monde a été mis en place.

Depuis la fondation de la République populaire de Chine il y a 70 ans, le peuple chinois a pris en main son destin. Avec l'essor économique, le niveau de vie a augmenté considérablement, apportant des changements de fond en comble dans le vêtement, la nourriture, le logement et le déplacement de la population. En conclusion, le bidonville n'a jamais existé en Chine, et il n'apparaîtra jamais en Chine.

( Par Xia Xiaolun, Sun Hongli, Xu Weina, journalistes au Quotidien du Peuple en ligne)

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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