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Les chefs d'accusation contre Donald Trump seront "probablement" présentés cette semaine, selon le président de la Commission judiciaire de la Chambre

Xinhua | 09.12.2019 08h36

Le président de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Jerry Nadler, a déclaré dimanche que le panel chargé de rédiger les chefs d'accusation de la procédure de destitution du président Donald Trump publierait "probablement" ceux-ci dans le courant de la semaine.

Au cours d'une interview donnée à l'émission "Meet the Press" sur la chaîne NBC, M. Nadler a déclaré que le panel "présenterait probablement les chefs d'accusation à la Commission dans le courant de la semaine".

Le représentant démocrate de New York a également indiqué que les dirigeants du Congrès n'avaient pas encore finalisé un certain nombre de détails clé susceptibles d'être inclus dans cette mise en accusation, mais que "des preuves accablantes" montraient que Donald Trump avait "fait passer son propre intérêt avant celui du pays".

"Il y a sans aucun doute eu abus de pouvoir, et il pourrait aussi y avoir obstruction au Congrès", a déclaré M. Nadler à propos de la conduite présumée de M. Trump. "Il a fait passer son propre intérêt avant celui du pays, et il a essayé d'obtenir une ingérence étrangère dans nos élections", a-t-il ajouté.

Dimanche, M. Trump a qualifié la procédure de destitution de "canular", accusant les Démocrates de changer les règles "parce que les faits (n'étaient) pas de leur côté".

"Quand vous ne pouvez pas gagner le jeu, changez les règles !", a-t-il raillé sur Twitter.

Les déclarations de M. Nadler surviennent un jour après que la majorité démocrate de la Commission judiciaire a publié un rapport présentant ce qu'elle considère comme les "motifs constitutionnels" susceptibles de justifier la destitution de M. Trump.

La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a demandé jeudi à M. Nadler de commencer à rédiger les chefs d'accusation.

Le sénateur Ted Cruz, un allié de M. Trump, a quant à lui accusé dimanche les Démocrates de la Chambre de mettre en place un "tribunal fantoche".

"Ils vont mettre le président en accusation, non pas parce qu'ils ont des preuves, mais parce qu'ils le détestent", a indiqué M. Cruz à "Meet the Press".

"Mais ça va aller au Sénat, et ça n'ira (donc) nulle part", a-t-il ajouté.

Les Démocrates de la Chambre cherchent à déterminer si M. Trump a ou non abusé de ses pouvoirs en faisant pression sur le gouvernement ukrainien pour que celui-ci ouvre des enquêtes susceptibles de lui profiter politiquement.

Les parlementaires essaient également de déterminer si le président a ou non subordonné une rencontre à la Maison Blanche et une aide militaire américaine à l'Ukraine à l'ouverture de ces enquêtes.

En vertu de la constitution américaine, la Chambre est seule à disposer du "pouvoir de mise en accusation", tandis que le Sénat est seul à détenir le "pouvoir de rendre un verdict sur toute mise en accusation".

Pour que M. Trump soit mis en accusation, il suffira ainsi que la Chambre approuve à la majorité simple l'un des chefs d'accusation proposés par la Commission judiciaire.

Mais une condamnation ne pourra cependant avoir lieu qu'au Sénat, et requiert au moins une majorité des deux tiers - soit 67 sénateurs - alors que le Sénat compte actuellement 53 Républicains, 45 Démocrates et deux indépendants.

Le sénateur républicain Lindsey Graham a de fait déclaré dimanche à Fox News qu'il pensait que le procès en destitution de M. Trump "tournerait rapidement court au Sénat".

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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