Dernière mise à jour à 11h13 le 06/12
Une dizaine de femmes politiques béninoises ont signé jeudi à Cotonou la Charte d'équité hommes/femmes en politique, sous l'égide du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a-t-on constaté sur place.
"Cette charte que vous avez signée est un gage de création des conditions nécessaires à la mise en place des réformes politiques qui répondent aux objectifs et aux aspirations du peuple, notamment des femmes", a souligné Ginette Mondongou Camara, représentante par intérim du PNUD au Bénin.
La présidente du réseau d'ONG Socio Watch, Blanche Sonon, a estimé que la signature de ce texte, élaboré bien avant la dernière réforme constitutionnelle, constituait un événement de grande importance, car il consacre un engagement des responsables des formations politiques à contribuer à la promotion d'un environnement favorable à la parité dans la politique au Bénin d'ici 2021.
Pour elle, les scores enregistrés par les femmes lors des élections législatives et communales sont révélateurs de l'ampleur de la discrimination dans le monde politique béninois.
Les élections locales au titre des trois mandatures (2003-2008, 2008-2015 et 2015-2020) "n'ont permis d'avoir respectivement que 5,47%, 1,31% et 2,66% de femmes maires pour un effectif de 77 maires par mandature . Actuellement, sur 1.435 élus communaux, seules 67 femmes ont été élues conseillères communales, soit 4,45%", a-t-elle déploré.
Aux législatives, a regretté Mme Sonon avec amertume, la situation est tout aussi alarmante dans la mesure où l'on ne note qu'une faible présence d'élues à l'Assemblée nationale : ainsi, sous la mandature actuelle (2019-2023), on ne compte que six femmes sur 83 députés (soit 7,22%).