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Le Kenya s'engage contre la violence dans la campagne électorale et demande la tolérance politique

Xinhua | 15.07.2017 10h45

La Commission électorale et des frontières indépendantes du Kenya (IEBC) a promis vendredi de prendre une action sévère contre les aspirants aux sièges éligibles liés au parrainage de la violence au cours des campagnes électorales.

Le président de l'IEBC Wafula Chebukati a déclaré aux journalistes à Nairobi qu'une répression contre les personnes soupçonnées d'avoir participé à la violence dans la campagne électorale a commencé, afin que le Kenya organise des élections libres, crédibles et transparents en août prochain.

"La commission ne tolérera aucun acte d'intolérance politique et tout aspirant à un poste public qui viole le code de conduite électoral pour engager des campagnes violentes sera responsable de la persécution", a déclaré M. Chebukati.

Il a parlé aux journalistes à Nairobi dans un contexte de violence dans les campagnes électorales dans trois comtés de Kisumu, Baringo et Kiambu cette semaine.

Lors d'un incident dans la ville de Kisumu, dans l'ouest du Kenya, un bastion de la Super Alliance nationale (NASA, opposition), des jeunes militants de l'opposition ont attaqué mercredi un rassemblement dirigé par le président Uhuru Kenyatta et son adjoint William Ruto.

Le porteur du drapeau présidentiel de la NASA, Raila Odinga et ses coprésidents, le même jour, ont fait face à des hostilités de la part des militants du parti du Jubilé (au pouvoir) dans le comté de Baringo dans la région du nord-ouest.

M. Odinga et son entourage, jeudi, ont été à nouveau surpris par des jeunes militants en pleine campagne dans le comté de Kiambu, sous contrôle du parti au pouvoir.

Des personnalités kenyanes, y compris des dirigeants religieux et politiques, le lobby du secteur privé et les dirigeants d'institutions indépendantes, ont condamné les actes de hooliganisme au cours des campagnes électorales.

M. Chebukati a révélé que le corps électoral a déployé une équipe d'enquêteurs dans les comtés qui ont été touchés par la dernière vague de violence électorale pour déterminer l'identité des auteurs.

"Nous avons envoyé nos enquêteurs afin de recueillir plus d'informations sur les sponsors de la récente violence électorale. Nos résultats seront publiés au cours des prochains jours", a-t-il déclaré.

Il a ajouté que la commission électorale a mis en place des mesures solides pour que les élections du 8 août prochain soient exemptes de violence, d'intimidation et de corruption des électeurs.

Le président kenyan sortant Uhuru Kenyatta a averti les dirigeants qui ont fomenté la violence avant les élections d'août qu'ils feraient face à "toute la force de la loi".

"Ceux qui pensent qu'ils vont inciter à la violence, à la communauté contre la communauté, qu'ils vont causer des problèmes - je leur dis, ils rêvent", a déclaré M. Kenyatta.

"Cela ne se produira pas. Nous ne vous laisserons pas faire. Vous verrez, vous verrez une action difficile", a déclaré le président au sujet des politiciens locaux accusés d'avoir incité des conflits de pâturage, ainsi des attaques contre des ranchs privés à Laikipia.

Le président Kenyatta a déclaré que les individus ne seraient pas autorisés à envahir des terres privées et à détruire la propriété privée au nom de la politique.

Il a exhorté les dirigeants et les résidents de la région à maintenir un dialogue pour relever les défis auxquels la région est confrontée au lieu de s'engager dans la violence et l'anarchie.

Les remarques du président font suite à la mort de six policiers kenyans mercredi dans une embuscade tendue par des bandits dans le comté de Laikipia.

La région de Laikipia devient de plus en plus une zone de conflit puisque les gens et la faune sont tués en toute impunité, les animaux volés, les maisons détruites et les biens pillés.

Le comté, connu pour les grands ranches établis dans la période antérieure à l'indépendance par la communauté blanche du Kenya, a été victime de conflits au cours des derniers mois, ce qui a opposé les propriétaires de ranch privés contre les éleveurs de Pokot et Samburu.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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