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Un observateur pour la paix au Soudan du Sud appelle à un cessez-le-feu permanent

Xinhua | 25.05.2017 08h40

L'organe supervisant l'accord de paix de 2015 au Soudan du Sud a appelé mercredi les parties en conflit à interrompre immédiatement les hostilités et à appliquer un cessez-le-feu permanent afin de mettre un terme à plus de trois ans de violences.

Festus Mogae, président de la Commission conjointe de supervision et d'évaluation (JMEC), a déclaré lors d'une réunion de parties prenantes à Juba que malgré la déclaration d'un cessez-le-feu unilatéral par le président Salva Kiir en début de cette semaine, la violence se poursuit dans de nombreuses parties de ce pays d'Afrique de l'Est ravagé par la guerre.

M. Mogae a salué l'annonce de cessez-le-feu du gouvernement Kiir, et appelé les forces gouvernementales sud-soudanaises à respecter ce cessez-le-feu.

Il a appelé les autres groupes armés à suivre cet exemple et à chercher des moyens pacifiques de régler leurs griefs afin de stabiliser le Soudan du Sud.

"La JMEC condamne la poursuite absurde des violences et les pertes en vies humaines qu'elle entraîne au Soudan du Sud, et je reste profondément préoccupé par la dégradation continue de la situation humanitaire dans ce pays", a déclaré M. Mogae.

"Mon message pour eux tous est que ceux qui continuent encore de se battre devraient cesser immédiatement pour le bien de ce pays, et que toutes les parties sérieuses devraient suivre un processus politique pour revenir au processus de paix", a-t-il dit.

M. Mogae, ex-président du Botswana, a également déclaré que les chiffres des populations déplacées et réfugiées continuaient de démontrer l'ampleur et l'impact du conflit en cours, dans lequel des civils sont chassés de leur village par ce conflit, de manière routinière et contrainte, déracinant leur vie et détruisant leurs moyens de subsistance.

Après sa rencontre avec le président de la Commission de l'Union africaine et avec les dirigeants d'Éthiopie, du Soudan, de l'Ouganda et du Kenya en début de ce mois, M. Mogae a appelé le bloc régional, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) à s'exprimer d'une seule voix dans l'intérêt de la paix au Soudan du Sud.

"J'ai demandé que nous parlions tous d'une seule voix dans notre engagement envers les dirigeants du Soudan du Sud, et souligné la nécessité que les dirigeants de la région alignent leurs messages et leurs actions pour éviter une nouvelle dégradation de la situation au Soudan du Sud", a-t-il dit.

Le président de la JMEC a également salué l'ouverture du dialogue national visant à donner une chance à la paix et au dialogue pour créer un environnement propice pour une pleine mise en œuvre des accords de 2015.

"Le lancement officiel du Dialogue national cette semaine arrive à point nommé et c'est un développement bienvenu. Je suis encouragé par la déclaration affirmant que ce dialogue national sera ouvert, transparent et mené avec intégrité", a dit M. Mogae.

Le président sud-soudanais Salva Kiir a déclaré lundi un cessez-le-feu unilatéral dans tout le pays, après avoir lancé un dialogue national qui vise à unifier et stabiliser ce pays d'Afrique de l'Est.

Toutefois, le principal mouvement rebelle, le MPLS-IO, a accusé le gouvernement d'avoir lancé de nouvelles attaques contre leurs positions dans les régions d'Équatoria central et oriental ces deux derniers jours, en violation dudit cessez-le-feu.

Le Soudan du Sud est embourbé dans un conflit qui dure depuis plus de trois ans et a prélevé un tribut dévastateur sur la population du pays.

Un accord de paix signé en août 2015 entre les dirigeants rivaux, sous la pression de l'ONU, a conduit à la création d'un gouvernement d'union nationale de transition en avril 2016, mais il a été sabordé par une reprise des combats en juillet 2016.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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