Dernière mise à jour à 10h13 le 22/05
Deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées samedi à Mogandé, village situé à l'est du Burkina Faso à la suite de contestations autour de l'intronisation d'un chef traditionnel, a annoncé dimanche l'Agence d'Information du Burkina (AIB) citant des sources locales.
Le gouverneur de la région du Centre-est Antoine Ouédraogo a instauré un couvre-feu de 19 heures à 6 heures du matin sur toute l'étendue du village.
Au Burkina Faso, les affrontements meurtriers liés à la chefferie traditionnelle sont fréquents. En 2012, 11 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessés dans un conflit similaire à Guenon au Centre-Sud.
Les affrontements de la région de l'est ont eu lieu au même moment où un autre conflit opposait des populations et des combattants d'une milice d'auto-défense dans le centre-ouest du pays.
Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées dans ces affrontements, obligeant le gouvernement à instaurer un couvre-feu et à interdire les activités de ces groupes d'auto-défense.
La recrudescence des conflits entre populations à l'intérieur du pays commence à inquiéter des observateurs politiques.