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La Princesse Mako du Japon accepte de perdre tous ses titres pour épouser un roturier

le Quotidien du Peuple en ligne | 22.05.2017 08h51

Issue de la plus ancienne famille régnante du monde, la Princesse Mako a choisi de faire passer l'amour avant toutes les prérogatives accordées à une personne de son rang :en épousant un roturier, elle va perdre son statut impérial et tout droit à la succession au trône du Chrysanthème. La petite-fille aînée de l'Empereur Akihito, âgée de 25 ans, va se fiancer à Kei Komuro, également âgé de 25 ans, qui travaille dans un cabinet d'avocats et qu'elle a rencontré pendant ses études. La loi impériale du Japon exige qu'une princesse quitte la famille impériale après avoir épousé un roturier. Cette décision devrait relancer le débat sur la succession au trône, plus encore depuis que l'on sait que l'Empereur pourrait aussi abdiquer bientôt, et quand bien même la Princesse Mako est loin d'occuper le premier rang à la succession de son grand-père.

La Princesse Mako et Kei Komuro se sont connus en 2012 dans un restaurant, alors qu'ils faisaient tous les deux leurs études à l'Université chrétienne internationale à Tokyo. La princesse Mako était ensuite partie poursuivre des études de muséographie en Angleterre tandis que Kei Komuro était resté à Tokyo pour étudier et travailler dans un cabinet d'avocats. Le chef de l'agence de presse de la famille impériale du Japon, Shinichiro Yamamoto, a confirmé les rumeurs qui faisaient la une de la presse nippone depuis quelques temps, et déclaré aux médias locaux «Nous avons prévu de programmer l'annonce des fiançailles à un moment opportun. Le jour officiel des fiançailles doit encore être déterminé».

Selon les médias japonais, les fiançailles ne seront officielles qu'après une cérémonie d'échange de cadeaux. Le diffuseur public NHK a de son côté précisé que le mariage devrait avoir lieu l'année prochaine. Interrogé sur les projets de fiançailles du couple, Kei Komuro avait déclaré mercredi « Pour l'heure, ce n'est pas le moment pour moi de faire des commentaires, mais je m'exprimerai au bon moment ». Ce n'est pas la première fois que ce cas se produit au sein de la famille impériale : en 2005 déjà, la tante de la Princesse Mako, la Princesse Sayako, seule fille de l'Empereur Akihito, avait épousé un roturier, faisant d'elle le premier membre de la famille à perdre son statut. Son mariage avec un urbaniste travaillant pour le gouvernement de la ville de Tokyo avait alors été décrit comme un événement mineur. Sayako avait ensuite dû s'adapter à son entourage plus humble, déménageant dans un appartement avec une seule chambre à coucher, devant apprendre à conduire, à faire elle-même ses courses au supermarché et à acheter ses meubles.

Quoi qu'il en soit, les fiançailles de la Princesse Mako, si elles ont déclenché de nombreuses discussions, ne devraient pas avoir de conséquences sur la succession de l'Empereur Akihito, 83 ans, qui a laissé entendre en août dernier qu'il voulait abdiquer, affirmant que son âge pourrait interférer avec ses fonctions. Aucun Empereur du Japon n'a abdiqué depuis deux siècles et la loi ne permet pas actuellement, mais le Japon envisage actuellement des changements juridiques pour permettre au souverain de renoncer au trône. Cependant, la nouvelle loi devrait laisser inchangée la loi de succession qui réserve celle-ci aux seuls garçons et qui est au centre des débats depuis de nombreuses années. Car du fait de cette loi, il n'y a que quatre héritiers du trône du chrysanthème : le Prince héritier Naruhito, fils d'Akihito (et qui n'a qu'une fille, Aiko), le Prince Fumihito, le Prince Hisahito (fils de Fumihito) et le frère cadet de l'Empereur, le Prince Masahito. Après l'annonce des prochaines fiançailles de la Princesse Mako, l'Agence impériale a déclaré qu'« Il n'y a pas de changement dans nos intentions de procéder à l'examen des mesures destinées à assurer un succession impériale stable ». 

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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