Dernière mise à jour à 09h11 le 27/02
Le président zimbabwéen Robert Mugabe a célébré samedi son 93e anniversaire avec une fête somptueuse organisée par l'aile de la jeunesse dans son parti Zanu-PF à Matopos.
Le vétéran, qui est le plus vieux dirigeant du monde, a eu 93 ans le 21 février et chaque année des jeunes de son parti organisent une fête d'anniversaire massive en son honneur sous la bannière du Mouvement du 21 février.
Des milliers de partisans de Zanu-PF ont assisté à la cérémonie, organisée juste à l'extérieur de la deuxième plus grande ville du pays, Bulawayo.
Dans son discours, le président a remercié Dieu pour sa longue vie, disant que 93 ans était un "long, long voyage rempli de joie et de douleur".
Le président a dit qu'il y avait des moments où il se sentait seul après avoir perdu beaucoup de ses frères et sœurs. "Quand je regarde en arrière, je dis, oh Seigneur, pourquoi ces (frères) ont-ils été pris avant moi et pourquoi suis-je si longtemps seul et vivant?".
En ce qui concerne la politique, le président a parlé des divisions de son parti sur sa succession et réaffirmé que les gens ne devraient pas solliciter des positions, mais plutôt laisser les autres les choisir.
"Le parti est basé sur une constitution du parti et la constitution du parti prévoit la façon dont les gens sont élus d'un poste à un autre. Alors pourquoi vouloir essayer de contourner la constitution?", a souligné le président.
Son parti a été bouleversé ces dernières années par des combats intenses entre les factions qui tentent de lui succéder, dont l'un serait dirigé par le vice-président Emmerson Mnangagwa et l'autre par une jeune génération de dirigeants nommée G40.
M. Mugabe a averti les dirigeants "ambitieux" qu'ils ne réussiraient jamais à le renverser.
Il a récemment dit qu'il n'était pas prêt à démissionner et ne désignerait pas un successeur, qui doit être choisi par le peuple.
Zanu-PF l'a nommé candidat présidentiel du parti pour les élections 2018 quand il aura 94 ans.
"Je ne veux pas choisir un leader pour le parti. Je ne choisis que mes deux vice-présidents (Mnangagwa et Phelekezela Mphoko) et la question de mon successeur est une question constitutionnelle, une question du congrès du parti", a-t-il dit.
Il a dit aux membres du parti d'attendre le congrès électif Zanu-PF de 2019 pour traiter la question de la succession et a indiqué que son successeur doit être une personne d'une crédibilité impeccable et un chef de principe qui ne renverserait pas certains des gains de la lutte de libération du pays, y compris le programme de réforme agraire.