Le président zimbabwéen Robert Mugabe a continué mercredi sa tirade contre le vice-président Joice Mujuru, l'accusant d'avoir tourné à la sorcellerie dans sa tentative de l'évincer du pouvoir.
M. Mugabe a affirmé aux membres du comité central que Mme Mujuru était devenue trop ambitieuse et a travaillé avec l'opposition et l'Occident pour l'évincer du pouvoir inconstitutionnellement.
Il a mis en garde que son parti gouvernant le Zanu-PF, va résister tout changement illégal de leadership et a exhorté le parti de se méfier de ses ennemis.
"Essayez d'être content où que vous soyez. L'emploie des moyens illégaux pour obtenir le pouvoir ne va pas porter des fruits, jamais", a déclaré M. Mugabe.
M. Mugabe s'est exprimé devant le comité central lors de la deuxième journée du congrès électif de cinq ans du partie qui a ouvert mardi et se termine dimanche.
Il a laissé entendre que le Congrès devrait revigorer et tracer une nouvelle voie pour le parti qui est profondément divisé sur sa succession.
Mme Mujuru et quelques poids-lourds du parti, perçus comme ses alliés ont depuis été exclus du comité central puissant, d'où M. Mugabe choisit les membres du bureau politique et la plupart des ministres.
Le bureau politique, composé de 63 membres, est le plus grand organe décisionnel du parti tandis que le comité central de 245 membres est l'organe suprême de décision en dehors du Congrès du parti.
Le comité central devrait adopter des changements constitutionnels à la charte du parti qui centralise le pouvoir sur M. Mugabe, le permettant de nommer ses deux adjoints et le président du parti national.
Les attaques publiques de M. Mugabe sur Mme Mujuru de 59 ans, sont considérées par les observateurs comme un signe que M. Mugabe a presque déversé son adjoint de 10 ans.
Mme Mujuru et son allié, le secrétaire du parti pour l'administration Didymus Mutasa ont brillé par leur absence car M. Mugabe était assit à la table seulement avec le président du parti national Simon Khaya Moyo.
M. Mugabe a déclaré aux délégués que les "deux visages" manquants à la table "n'étaient pas morts, mais avaient disparu."