Le détournement d'Egyptair se termine par la réddition du pirate de l'air

Le détournement de l'avion d'Egyptair, s'est terminé mardi après-midi par la réddition du pirate après des heures de négociations.

"Le pirate vient d'être arrêté", a déclaré le porte-parole du gouvernement chypriote, Nicos Christodoulides, sur son compte Twitter mardi après-midi, sans donner d'autres détails.

Tous les passagers et membres d'équipage sont sains et saufs, a déclaré le ministre égyptien de l'Aviation civile, Sherif Fathy, après l'annonce par Chypre de l'arrestation du pirate.

L'avion A320 de la compagnie EgyptAir reliant Alexandrie au Caire a été détourné par un homme et a dû atterrir dans la ville chypriote de Larnaca juste après so décollage mardi matin.

L'avion transportait 55 passagers et sept membres d'équipage lors du détournement. Parmi les passagers, il y avait des Egyptiens mais aussi des Américains, des Britanniques, des Hollandais, des Français, des Italiens, des Grecs et des Syriens, entre autres, a indiqué le président de l'aéroport de Borg al-Arab à Alexandrie à la télévision nationale égyptienne.

Quand l'avion a atterri à l'aéroport de Larnaca à 08h50 heure locale (05h50 GMT), le pirate a libéré la plupart des passagers, sauf quatre membres d'équipage et trois passagers.

L'aviation civile égyptienne a déclaré plus tôt que le pirate avait menacé de faire exploser une ceinture explosive placé sur son corps, qui s'est avérée être un mensonge d'après les autorités chypriotes.

Le détournement avait provoqué une vaste opération de sécurité à Chypre et cinq ministres s'étaient rassemblés au ministère des Affaires étrangères pour une cellule de crise.

D'après les négociateurs, le pirate voulait remettre une lettre de quatre pages à son ex-femme, qui vit actuellement dans un village avec leurs quatre enfants non loin de l'aéroport de Larnaca.

Le président chypriote Nicos Anastasiades a déclaré mardi que le détournement n'était pas un acte terroriste.

"En tous les cas, ce n'est pas quelque chose qui a un lien avec le terrorisme", a affirmé M. Anastasiades après une réunion avec le président du parlement européen, Martin Schulz, en visite.

Le ministère chypriote des Affaires étrangères a fait écho au jugement du président, ajoutant que l'homme était psychologiquement instable après son arrestation.

"Il ne s'agit pas de terrorisme. Il s'agit de l'action individuelle d'une personne qui est psychologiquement instable", a déclaré le secrétaire permanent du ministère, Alexandros Zenon.

Par ailleurs, le Premier ministre égyptien Sherif Ismail a fait savoir que le pirate était un ressortissant égyptien et que les autorités allaient l'interroger pour connaître ses vraies motivations, qui restent inconnues.

Après le détournement, M. Anastasiades s'est entretenu avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, alors que le ministre des Affaires étrangères Ioannis Kasoulides continuait d'informer son homologue égyptien du développement de cet incident.

L'incident a rappelé le détournement d'avion en 1978, quand un avion égyptien a dû atterrir à Larnaca. Ce détournement a duré 16 jours et a fini dans une mare de sang après l'intervention des commandos égyptiens.

L'incident avait conduit à l'interruption des relations diplomatiques entre Chypre et l'Egypte, deux pays jouissant traditionnellement de bonnes relations de voisinage.