Dernière mise à jour à 08h19 le 13/11

Page d'accueil>>Afrique

Cameroun : le président de l'Assemblée nationale dénonce l'instrumentalisation des jeunes filles comme kamikazes

Xinhua | 13.11.2015 08h03

Le président de l'Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement) camerounaise, Djibril Cavaye Yéguié, a dénoncé lors de l'ouverture jeudi à Yaoundé de la session ordinaire annuelle consacrée à l'examen du projet de loi de finances 2016 l'instrumentalisation des jeunes filles pour les attentats-suicides de plus en plus répétés dans le pays.

Attribués à Boko Haram, ces actes terroristes ont causé des dizaines de morts depuis juillet dans la région de l'Extrême-Nord, principale cible des attaques menées sur le territoire camerounais par cette secte islamiste nigériane affiliée à l'organisation Etat islamique (EI) qui sévit au Moyen-Orient.

Lui-même originaire de cette région, le président de l'Assemblée nationale a jugé inconcevable "ls'instrumentalisation de la gent féminine", surtout les jeunes filles utilisées comme des kamikazes dans les "pratiques ignobles" du groupe terroriste qui compte au Cameroun des milliers d'adeptes, enrôlés volontairement ou de force.

Pour mettre un terme à cette influence jihadiste sur la population, il a appelé les pouvoirs publics à la recherche de stratégies efficaces pour assurer l'encadrement de la jeunesse.

Profitant de leur vulnérabilité due à un faible niveau de scolarisation et des taux de chômage élevés, Boko Haram a notamment trouvé chez les jeunes de l'Extrême-Nord la cible privilégiée de ses recrutements en vue de ses activités terroristes comprenant des rapts, des assassinats et exécutions sommaires et des destructions de biens.

Qualifié par Djibril Cavaye Yéguié d'"ennemi en difficulté, voir en déroute", le groupe armé s'illustre depuis quatre mois par son mode opératoire le plus connu au Nigeria, à savoir les attentats-suicides impliquant en particulier des jeunes filles et femmes et dont près d'une vingtaine sont dénombrés à ce jour.

Pour le chef parlementaire, cette évolution de stratégie, par ailleurs caractérisée par le placement de mines antipersonnel et d'engins explosifs sur les axes empruntés par ces troupes, démontre l'incapacité de Boko Haram de s'attaquer de façon frontale aux forces de défense et de sécurité camerounaises.

"L'étau est en train de se resserrer autour de Boko Haram qui vit, je le dis, ses derniers jours. La secte islamiste va être anéantie et boutée hors de nos frontières. Elle le sera par tous les moyens", a-t-il observé.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :