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La Russie appelle à l'adoption d'une nouvelle constitution en Syrie

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.11.2015 08h39

La Russie a fait circuler un document sur la fin du conflit syrien, qui dure depuis près de cinq ans, appelant à la rédaction d'une nouvelle constitution dans les 18 mois et qui serait soumise à un référendum populaire, avant une élection présidentielle anticipée. Le document, obtenu mardi par l'Associated Press, ne fait aucune mention de la démission du président syrien Bachar el-Assad pendant la transition -une demande clé de l'opposition. Il mentionne seulement que « le président de la Syrie ne sera pas président de la commission constitutionnelle ».

Il demande à l'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura de lancer un processus politique entre le gouvernement syrien et « une délégation unie des groupes d'opposition » sur la base du communiqué de juin 2012 conclu par les grandes puissances à Genève, appelant à la création d'un organe de transition pour la Syrie avec les pleins pouvoirs exécutifs, conduisant à des élections. L'Ambassadeur adjoint de Russie à l'ONU, Vladimir Safronkov, qui a exprimé le regret que le document ait été divulgué, a néanmoins déclaré à l'Associated Press : « C'est notre vision – c'est notre proposition ».

« Et bien sûr, nous sommes réceptifs aux propositions de l'autre côté. C'est juste une contribution de la Russie, comment nous lançons un processus politique ... pour faire que les parties travaillent ensemble, le gouvernement et l'opposition », a-t-il dit. Le document a été distribué peu avant une deuxième série de pourparlers à Vienne samedi entre les gouvernements clés des deux côtés du conflit syrien. M. De Mistura a déclaré aux journalistes après avoir informé le Conseil de sécurité de l'ONU mardi soir que son message aux 15 membres était « un mot - l'élan ».

Lors des pourparlers initiaux à Vienne le 30 octobre, les États-Unis, la Russie, l'Iran et plus d'une douzaine d'autres pays ont convenu de lancer un nouvel effort de paix impliquant le gouvernement et les groupes d'opposition syriens. Mais ils ont évité soigneusement la question de savoir quand Bachar el-Assad pourrait quitter le pouvoir -un différend au cœur du conflit qui a fait plus de 250 000 morts et inondé les pays voisins et l'Europe avec plus de 4 millions de réfugiés.

Le document russe, intitulé « Approche de la résolution de la crise syrienne », se concentre à la fois sur l'opposition et les « groupes terroristes », et la nécessité de les différencier. Il appelle le Conseil de sécurité à se mettre d'accord pour qualifier l'État islamique comme groupe extrémiste, comme « une organisation terroriste », et à conclure un accord pour une liste supplémentaire de groupes terroristes.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Yin GAO)
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