Dernière mise à jour à 08h19 le 09/11
Manuel Bissopo, secrétaire général du principal parti d'opposition du Mozambique, l'ex-mouvement rebelle Renamo, a déclaré jeudi à Xinhua que le Renamo continuerait de garder les armes pour se défendre contre "nos ennemis", selon ses termes.
"Nous continuerons de garder les armes, conformément à l'accord de paix que nous avons signé à Rome avec le gouvernement en 1992", a-t-il dit.
"Le Renamo n'autorisera pas le gouvernement à désarmer nos hommes, car nous avons le droit d'avoir des armes comme l'accord le prévoit", a déclaré M. Bissopo.
M. Bissopo a fait cette déclaration après que le Premier ministre Carlos do Rosario eut déclaré au Parlement que "les forces de défense et de sécurité continueront de collecter les armes détenues de manière illégitime".
"Cela est essentiel pour la consolidation de la paix et de la sécurité", a dit le Premier ministre.
Pour le gouvernement et conformément à l'accord de 1992 négocié sous la médiation de l'Église catholique, la Renamo doit désarmer ses hommes et intégrer 150.000 combattants dans les nouvelles forces armées du pays. Le gouvernement doit faire de même. Ainsi, les nouvelles forces armées auraient été renforcées de 30.000 hommes.
Le Premier ministre reprenait la déclaration du ministre de l'Intérieur Jaime Monteiro, qui a déclaré mercredi que le gouvernement désarmerait la milice illégale de l'ex-mouvement rebelle Renamo.
M. Monteiro a affirmé que les hommes armés de la Renamo, qui n'accepteraient pas de remettre leurs armes volontairement, seraient désarmés de force.
De son côté, M. Bissopo a affirmé que le gouvernement a violé l'accord de paix en traquant des responsables, des membres et des sympathisants de la Renamo dans tout le pays, une accusation que dément l'administration de Maputo.
Il a même accusé l'armée et la police d'avoir conspiré pour assassiner le dirigeant de la Renamo, Afonso Dhlakama, en septembre. L'armée et la police ont démenti cette accusation.
C'est la première fois que la Renamo a déclaré publiquement qu'aucune de ses armes ne sera collectée de force.
M. Dhlakama a été la cible de deux tentatives d'assassinat en septembre dans la province de Manica (centre), mais l'armée et la police ont démenti toute implication.