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Burundi : mobilisation de l'armée pour le "désarmement forcé" de la population

Xinhua | 09.11.2015 08h08

Le gouvernement burundais a appelé vendredi l'armée à appuyer la police "avec professionnalisme" lors du désarmement forcé prévu à partir du 8 novembre prochain, "sans faire de dégâts".

Gaston Sindimwo, premier vice-président burundais, vendredi, devant des officiers de la première région militaire, du ministère de la Défense Nationale et de l'état-major général de l'armée, a demandé à l'armée de servir de modèle dans le recouvrement de la sécurité dans le pays, à une journée de l'expiration de l'ultimatum présidentiel sur la remise volontaire des armes détenues illégalement.

Dans un message à la nation lundi dernier, le chef d'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a indiqué qu'après l'expiration de cet ultimatum le 7 novembre à zéro heure (22 heures GMT), les forces de sécurité sont autorisées à "user de tous les moyens en leur possession, pour trouver les armes détenues illégalement, partout où elles sont signalées, jusqu'au rétablissement total de la sécurité.

"Soyez des modèles comme vous l'avez toujours été particulièrement dans la mise en œuvre des clauses de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi(AAPRB) à la grande surprise des politiciens mal intentionnées, qui avaient prédit que vous en serez l'obstacle", a-t-il affirmé.

La cohésion au sein de l'armée burundaise dans les années à venir, dépendra de la façon dont les membres de ce corps, feront preuve de capacité pour "transcender leurs origines ethniques et régionales", a-t-il ajouté.

Auparavant, le chef d'Etat-major général de la FDN et fruit de l'intégration des ex-rebelles FDD( Forces de Défense Nationale), le général-major Prime Niyongabo, qui a échappé de justesse à une tentative d'assassinat le 11 septembre dernier à Bujumbura, avait indiqué que malgré la perturbation sécuritaire au cours des six derniers mois, la situation actuelle reste maîtrisée par la haute hiérarchie militaire burundaise.

Pour sa part, Emmanuel Ntahomvukiye, ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants depuis la mise en place du nouveau gouvernement postélectoral nommé le 24 août dernier, a indiqué que le gros défi de l'armée burundaise au futur consistera à auréoler son image de marque "quelque peu ternie" par l'implication de certains éléments de ce corps dans le coup d'Etat avorté du 13 mai 2015.

Le ministre Ntahomvukiye a affirmé également que l'assassinat, en date du 2 août 2015, de l'ancien administrateur général du service national des renseignements(SNR), le lieutenant-général Adolphe Nshimirimana, et la tentative d'assassinat, le 11 septembre dernier de l'actuel chef d'état-major général de la FDN, le général-major prime Niyongabo, sont aussi des "plaies à panser" au sein de ce corps.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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