Dernière mise à jour à 09h19 le 23/09
Le président soudanais Omar el-Béchir a promulgué lundi deux décrets présidentiels pardonnant les chefs et les membres des groupes armés du pays s'ils acceptent de participer au dialogue national, a rapporté l'agence de presse officielle Suna.
Un certain nombre de chefs rebelles, notamment Yasir Arman et Malik Aqar du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-Nord), relèvent de décisions de justice prononcées pour des accusations dont certaines sont passibles de la peine de mort.
Les deux décrets ont été promulgués pour confirmer ce que M. el-Béchir avait annoncé le 20 août lors de la réunion de l'assemblée générale du dialogue national. Le président avait en effet indiqué que le gouvernement était prêt à déclarer un cessez-le-feu de deux mois afin que le dialogue nationale puisse être conduit dans un climat sain.
En janvier 2014, M. el-Béchir avait pris une initiative appelant les partis de l'opposition et les groupes armés à participer à un dialogue national visant à mettre un terme aux crises du pays.
La proposition de M. el-Béchir a été accueillie avec un enthousiasme relatif par les forces politiques, mais le processus a été confronté à des difficultés qui l'ont ralenti.
Les mouvements armés des régions du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil Bleu ont refusé de participer au dialogue et ont insisté pour qu'une instance parallèle soit créée sous l'égide du Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l'Union africaine.