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L'expérience du premier « chef de rivière étranger » de Suzhou protégeant l'eau en Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 27.10.2021 09h27

L'eau est la source de tous les êtres vivants et doit être protégée par toute l'humanité. A Kunshan, dans la ville de Suzhou, dans la province du Jiangsu (est de la Chine), un Français exerce actuellement cette responsabilité partagée pour notre habitat commun.

En octobre à Kunshan, chaque semaine, une personne apparaît toujours près de la rivière Zhutianpu dans le bourg de Zhangpu à Kunshan. Vêtu d'un gilet azur de surveillant de rivière, portant un sac écologique, s'arrêtant de temps en temps pour prendre des photos et noter soigneusement dans le carnet, il est le premier « chef de rivière étranger » de Suzhou, il s'appelle Renaud Jacques Bodot, et il est français.

Renaud Jacques Bodot, vêtu d'un gilet de surveillant azur de rivière, nettoie les déchets sur la rive. (Photo fournie par l'interviewé)

Renaud vit en Chine depuis 14 ans et s'est installé à Kunshan il y a 4 ans ; il travaille actuellement dans une entreprise locale à capitaux français comme cadre supérieur. En décembre 2019, lorsqu'il a appris que la ville de Zhangpu, où se trouve son travail, avait élu publiquement des « chefs de rivière civilisés », Renaud s'est immédiatement inscrit et a été désigné pour ce poste avec succès. Après une série d'entretiens et de formations, ce « chef de rivière étranger » est officiellement entré en fonction avec un mandat de 3 ans.

Vérifier s'il y a des déchets dans la rivière, s'il y a des débris sur les berges, si la qualité de l'eau de la rivière est polluée, et s'il y a des rejets illégaux le long de la rivière... Bien qu'il soit un « chef de rivière étranger » faisant un « travail à temps partiel », Renaud ne patrouille jamais avec négligence sur la rivière. Un jour, lors de sa patrouille régulière, après avoir trouvé des copeaux d'aluminium accumulés le long du rivage, il en a pris une photo et l'a signalée au bureau local des ressources en eau via le groupe WeChat toutes affaires cessantes. Grâce à son geste rapide, les déchets ont été nettoyés le jour même.

Le premier « chef de rivière étranger » de Suzhou, Renaud Jacques Bodot, enregistre soigneusement la situation de la rivière dans son carnet. (Photo fournie par l'interviewé)

Renaud patrouille la rivière au moins une fois par semaine en marchant au moins 5 kilomètres à la fois. Lors de chaque inspection, Renaud choisit soit de sortir plus tôt le matin en marchant le long de la rivière à l'entreprise, soit de « faire une promenade » pendant la pause de déjeuner. A ses yeux, cette activité bénévole de protection environnementale n'est pas une charge supplémentaire.

Ce n'est pas un hasard si Renaud s'est inscrit pour devenir « chef de rivière ». Quand il était encore au lycée, Renaud a commencé à passer les vacances d'été comme stagiaire municipal en bien-être public. La ville natale de Renaud est située à Strasbourg, une ville du nord-est de la France, face à l'Allemagne de l'autre côté du Rhin du côté est. Il y a une petite rivière à moins de 20 mètres de sa maison. Il a rappelé que c'était la première fois qu'il comprenait intuitivement que la quantité de déchets finalement rejetée dans la rivière était une quantité aussi énorme, et a noté simultanément l'importance du contrôle de la pollution des rivières. Depuis lors, la conscience de la protection de l'environnement est profondément ancrée dans son cœur profond, c'est pourquoi que Renaud a choisi de s'inscrire dès qu'il a entendu la sélection des chefs de rivière civils.

Renaud Jacques Bodot vérifie la qualité de l'eau de la rivière Zhutianpu à Suzhou dans la province du Jiangsu (est de la Chine). (Photo fournie par l'interviewé)

À Suzhou, il existe de nombreux « chefs de rivière civils » comme Renaud. Les forces sociales pour la gouvernance des rivières et des lacs ont également diverses formes telles que « chef de rivière d'entreprise », « chef de rivière médiatique », « chef de rivière expert », « chef de rivière étranger », « chef de rivière de facteur », etc. Cinq ans après que le Comité central du Parti et le Conseil des Affaires d'Etat - le gouvernement chinois - a pris des décisions et procédé à des déploiements majeurs pour mettre pleinement en œuvre le système des chefs de rivières, la province du Jiangsu a mis en place le système des chefs de rivières à cinq niveaux : des préfectures ont pris le poste des chefs de rivière provinciale et d'autres responsables préfectoraux ont servi en tant que chefs de rivière adjoints, 20 chefs de bassin fluvial, 14 chefs de lac clés et 57 000 chefs de rivière civils ont assumé ensemble la responsabilité de la gestion de l'eau. Au fur et à mesure que le système des chefs de rivières a été entièrement mis en place, l'apparence des rivières et des lacs du Jiangsu a considérablement changé et l'écosystème a été progressivement restauré. Plus de 70 % des principales rivières et lacs de la province ont atteint un niveau écologique « excellent ».

De nos jours, le Kunshan à Suzhou est devenue la deuxième maison de ce « chef de rivière étranger ». « Mes collègues, amis et famille vivent tous dans l'environnement de ce système fluvial, je veux donc naturellement travailler pour améliorer notre cadre de vie ainsi que notre quartier. De plus, la Terre est notre maison commune pour toute l'humanité, et tout le monde est responsable de sa protection », a déclaré Renaud. Parlant de l'environnement, Renaud est très satisfait des réalisations que la Chine a réalisées depuis notamment ces dernières années. L'environnement écologique d'aujourd'hui en Chine a fait un essor en comparaison avec la situation d'il y a une décennie.

Par rapport à son projet futur, Renaud a déclaré que, peu importe qu'il continue ou non à rester au poste de chef de rivière, il persistera dans ses efforts de protection de l'environnement.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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