La zone humide de Lalu, poumon de Lhassa

En tant que l'un des principaux « maîtres » de la zone humide de Lalu, à Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), ce dont Liang Jianyu a été le plus fier ces dernières années, c'est que le nombre d'oiseaux migrateurs venus dans la zone humide pour l'hivernage est passé de plus de 6 000 il y a cinq ans à plus de 15 000 actuellement, soit plus du double. Au cours des années, en tant que directeur adjoint de l'administration de la réserve naturelle nationale de la zone humide de Lalu, de plus en plus d'oiseaux rares ont commencé à apparaître devant lui.

La zone humide de Lalu, située au nord-ouest de la ville de Lhassa, signifie « grand marais de roseaux » en tibétain. Elle est la plus haute zone humide naturelle urbaine du monde et la plus grande de Chine. Parmi les 12,2 kilomètres carrés de terres humides, 95% de la zone est couverte par les plantes marécageuses, constituant une banque rare de gènes biologiques des terres humides.

Grâce à la vaste zone humide, la capacité d'approvisionnement en oxygène de la zone urbaine de Lhassa a été améliorée. Les données montrent que la teneur en oxygène autour de la zone humide de Lalu en été est d'environ 80% et qu'en hiver, elle est également supérieure d'environ 10% au niveau de la même période dans la ville. Elle est donc connue comme le « poumon de Lhassa » avec son rôle irremplaçable dans la régulation du climat, l'apport en oxygène, la conservation des sources d'eau, le stockage de l'eau et la prévention des inondations, l'équilibre des eaux souterraines et l'absorption du CO2.

Le bon environnement écologique actuel de la zone humide de Lalu a bénéficié d'années de restauration et de protection continues. Depuis 2001, la zone a successivement lancé des projets tels que la restauration de zones humides désertifiées, l'extension de la zone écologique, le déplacement écologique de la zone centrale, la construction de sentiers de patrouille etc. Au cours des dix dernières années, l'environnement écologique y a connu d'énormes changements.

Selon Liang Jianyu, après la restauration et la protection, la zone de Lalu a considérablement augmenté. Le niveau d'eau moyen a augmenté de 3 cm et la zone d'eau s'est étendue d'un tiers par rapport à l'établissement initial de la réserve. Et la biodiversité a été efficacement protégée : en 2019, le nombre d'oiseaux migrateurs hivernants a augmenté à plus de 15 000 sur 6 espèces, et plus de 7 000 sur 21 espèces d'oiseaux des zones humides habitent tout au long de l'année.

En avril dernier, la zone humide de Lalu a officiellement ouvert ses portes au public. En marchant sur le sentier de patrouille, on voit que les lacs et les montagnes rehausse l'éclat l'un de l'autre et le majestueux palais du Potala qui se reflète au loin dans la vaste étendue d'eau. Selon Liang Jianyu, grâce à cette voie ouverte, les gens bénéficient des résultats de la protection des zones humides et peuvent les comprendre en même temps pour les protéger plus soigneusement.