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Les étudiants chinois s'adaptent aux nouvelles réalités de l'étranger

le Quotidien du Peuple en ligne | 28.12.2020 13h34

Bien que la pandémie de COVID-19 ait perturbé les projets de nombreux étudiants internationaux potentiels, des recherches publiées en juin par les analystes de l'enseignement supérieur basés à Londres QS Quacquarelli Symonds en juin ont montré que très peu d'étudiants chinois envisageaient de renoncer à leurs projets d'étudier à l'étranger.

La recherche a montré que bien qu'un grand nombre d'étudiants internationaux choisissent de différer ou de retarder leur entrée, seuls 4% des étudiants en Chine ont déclaré qu'ils ne voulaient plus étudier à l'étranger, et 66% ont déclaré que la pandémie avait eu un impact sur leurs plans d'étude à l'étranger.

Selon le ministère de l'Éducation, un total de 703 500 étudiants chinois sont allés étudier à l'étranger l'année dernière, en hausse de 6,25% par rapport à l'année précédente.

Sun Tao, président du cabinet de conseil en études à l'étranger New Oriental Vision Overseas Consulting Co, a indiqué que si 14% de ses clients ont renoncé à leur projet d'étudier au Royaume-Uni, seulement 1% ont abandonné leur candidature pour des cours de premier cycle aux États-Unis, tandis que le taux d'abandon des cours de troisième cycle aux États-Unis était de 2%.

Chen Yuan, une étudiante de 21 ans de Shanghai, a déclaré que ses efforts pour poursuivre ses études à l'Université de Sydney avaient été particulièrement difficiles.

Alors que la pandémie commençait à s'aggraver en Australie en mars, l'école a été fermée et elle est retournée chez elle à Shanghai fin mars. « Je n'ai pas pu m'habituer à suivre des cours en ligne pendant longtemps parce que j'apprenais essentiellement par moi-même car tous les cours étaient préenregistrés », a déclaré l'étudiante de deuxième année.

« Plutôt que des commentaires instantanés dans les cours en présentiel, nous ne pouvons communiquer avec les enseignants que par e-mail ou via le forum de discussion sur le site Internet », a-t-elle dit. « Les sessions en direct sur Zoom étaient souvent interrompues par de mauvaises connexions Internet ou gênées par une méconnaissance du logiciel ».

Pour Guo Kaidong, 24 ans, cependant, suivre des cours en ligne chez lui à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang (est de la Chine), ne l'a pas dérangé beaucoup.

Doctorant de première année à l'University College de Londres, il a indiqué que bien que l'université ait organisé des vols affrétés pour amener des étudiants chinois à l'école avant le semestre d'automne, il n'a pas voulu y aller car la pandémie n'avait pas été contenue au Royaume-Uni. De plus, tous les cours ont été mis en ligne et la bibliothèque de l'école a été fermée. En tant que candidat au doctorat en sciences sociales, il n'a pas besoin de suivre de nombreux cours et il pouvait lire la littérature connexe et rédiger ses articles chez lui, a-t-il noté. Rester à la maison était également beaucoup plus économique, car le loyer et autres dépenses à Londres seraient beaucoup plus élevés, a-t-il encore noté, ajoutant qu'il était également heureux d'être accompagné de ses parents et amis.

Cependant, l'immense pression académique qu'il a subi l'a également forcé à passer la plupart de son temps ces derniers mois « collé » à son ordinateur, a-t-il dit. Ainsi, en raison du décalage horaire, sa journée universitaire se terminait vers minuit et se prolongeait parfois aux premières heures du lendemain, et il n'a pas quitté son domicile pendant la majeure partie du mois de novembre car il était occupé à terminer un article.

Pour aider les étudiants chinois à faire face aux difficultés d'études à l'étranger pendant la pandémie, le ministère de l'Éducation a annoncé en septembre qu'il autoriserait les établissements et programmes d'enseignement conjoints sino-étrangers à inscrire des étudiants admis dans des universités étrangères mais ne pouvant pas étudier à l'étranger en raison de la pandémie.

Liu Jin, directeur du département de la coopération et des échanges internationaux du ministère, a déclaré récemment que les institutions et programmes de 94 universités nationales avaient inscrit 3 031 étudiants chinois dans cette catégorie.

Cheng Jiacai, directeur du Centre de services chinois pour les échanges universitaires du ministère, a quant à lui indiqué que pour les étudiants poursuivant des diplômes à temps plein à l'étranger mais contraints de suivre des cours en ligne, le temps qu'ils passent en Chine à suivre les cours comptera également lorsqu'ils obtiendront leur diplôme à l'étranger accrédité par le centre.

Les universités de Chen et Guo ont toutes annoncé que le semestre de printemps 2021 serait également déplacé en ligne, de sorte qu'elles devront continuer l'apprentissage en ligne en Chine.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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