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Grâce à l'autoroute qui traverse le désert, la verdure s'étend au sein du désert

le Quotidien du Peuple en ligne | 30.06.2020 10h21

Le désert du Taklamakan est le plus grand désert en Chine et le deuxième plus grand désert mobile du monde.

En septembre 1995, la route du désert Tarim d'une longueur de 522 kilomètres a été construite. Elle traverse tout le désert. Elle commence au comté de Minfeng, au centre de la partie sud du bassin du Tarim et raccourcit de plus de 1 000 kilomètres la distance entre Minfeng et Urumqi. Elle a apporté une grande contribution au développement économique et social du sud du Xinjiang.

Le corridor de forêt de protection écologique aux deux côtés de la route du désert Tarim a non seulement amélioré l'environnement et l'écologie locale par la prévention biologique de tempête de sable, mais a également assuré la circulation fluide sur la route, garantissant la sécurité pérenne de la route. (Que Hure/Pic.people)

"Cela fait une vingtaine d'années que cette route au sein du désert a été mise en service. La qualité de la route est très bonne et la route est à peu près dans le même état aujourd'hui qu'il y a vingt ans. Les bandes de verdure aux deux côtés sont très utiles car elles sont jolies et capables de consolider les sables", a dit le chauffeur Zhang. "Cette route revêt un sens particulier."

Il a été très difficile de construire une route dans un désert mobile.

La vue panoramique de la route du désert Tarim. (Que Hure/ Pic.people)

En mars 1990, une équipe de 32 experts spécialisés en désert, hydrologie et ingénierie est arrivée ici pour tracer l'autoroute. Les experts sont arrivés à la saison où les tempêtes de sable sévissent dans le désert du Taklamakan. Des sables soulevés partout tombaient sur le visage et les bras, et entraient dans les yeux, la bouche, les oreilles et le nez. Les experts ont traversé 341 kilomètres, ont effectué des analyses aux 3 800 points d'observation et ont analysé 110 échantillons de sable pour accomplir la mission d'observation scientifique afin de tracer l'autoroute.

En octobre 1991, la technique et la recherche en ingénierie de ce projet de construction d'autoroute ont officiellement fait partie des projets scientifiques clés du 8e plan quinquennal. De nombreux résultats scientifiques de ce projet ont comblé le vide dans la recherche en matière de construction de route et sur l'environnement et les ressources dans le désert.

Des véhicules circulent sur la route du désert Tarim. (Que Hure/ Pic.people)

Il est difficile de construire l'autoroute. Il est encore plus difficile de la protéger, et notamment dans le désert du Taklamakan.

"Quand les sables sont soulevés, la route passe sous les sables. Le problème est donc lié à la consolidation des sables", a dit Xu Xinwen, chercheur de l'Institut d'écologie et de géographie du Xinjiang de l'Académie chinoise des sciences et chef du Centre national de la recherche en ingénierie et en technologie pour la construction écologique du désert – oasis. Il a participé à l'ensemble du processus de construction des bandes forestières de protection écologique pour l'autoroute dans le désert.

Comment assurer une protection pérenne et la circulation fluide sur l'autoroute à long terme ? Avec courage, les experts ont proposé la construction des bandes forestières de protection écologique pour l'autoroute dans le désert.

Des bandes forestières de protection ont traversé l'immense désert Tarim. (Que Hure/ Pic.people)

En 1994, les chercheurs scientifiques ont réalisé des essais pilotes de reboisement et de prévention de tempêtes de sable. Ils ont réussi à trouver le moyen de se servir des eaux fortement minéralisées souterraines présentes sur place pour cultiver les arbres. En 1999, ils ont achevé le projet pilote de prévention biologique de tempêtes de sable sur 6,3 kilomètres. En 2001, ils ont mis en œuvre le projet de construction des bandes forestières de protection écologique sur 30,8 kilomètres. Au cours d'une dizaine d'années, parmi 173 plantes qui résistent à l'aridité, à la salinisation et à l'alcalinisation, les chercheurs ont sélectionné et ont cultivé dans les zones d'essai 88 plantes capables de survivre au centre du désert du Taklamakan. L'eau souterraine salée dans le désert a été utilisée pour l'irrigation, pour que les plantes poussent normalement. Ils ont ainsi jeté les bases en faveur de la plantation des arbres sur l'ensemble de l'autoroute dans le désert.

En 2003, avec un investissement total de 220 millions de yuan, la construction des bandes forestières de protection écologique le long de la route du désert Tarim a commencé. La construction a été achevée en 2005. Les bandes forestières d'une largeur de 72 à 78 mètres s'étendent sur 436 kilomètres. Les ouvriers chargés de reboisement ont creusé 114 puits et ont posé des tuyaux d'alimentation en eau sur 22000 kilomètres. Plus de 20 000 plantes ont été plantées, avec un taux de survie de plus de 80%.

Selon Xu Xinwen, les tuyaux ont fourni de l'eau à l'ensemble des bandes forestières de protection. Les eaux sont prélevées sur place et sont distribuées vers d'autres endroits. Ce projet a adopté l'irrigation goutte à goutte. La consommation d'eau par an ne dépasse pas 6 millions de mètres cubes. Chaque hectare n'utilise pas plus de 2000 mètres cubes d'eau. La quantité d'eau souterraine stockée le long de la route s'élève à 1,629 milliard de mètres cubes, avec une recharge des eaux annuelle de 90 millions de mètres cubes environ. Le prélèvement des eaux souterraines n'entraîne donc pas une détérioration écologique du désert.

Comme les plantes poussent, on constate une plus grande diversité biologique dans les forêts de protection. "Les lapins du Tarim que nous voyions très peu ici sont de plus en plus nombreux aujourd'hui. Il y a aussi des rats, des renards et une variété d'oiseaux, comme l'aigle", a dit Xu Xinwen.

La construction des routes a amélioré la condition de vie et de déplacement de la population avoisinante. Les bandes forestières de protection ont été construites dans le désert pour protéger les routes. Grâce à cette route, le désert ne sera plus un lieu sans vie.

Par Han Liqun, journaliste du Quotidien du Peuple 

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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