Dernière mise à jour à 17h19 le 04/05
Les auteurs ayant accusé un site Internet de vendre leurs thèses sans leur consentement, ne peuvent exiger la suppression de ces documents, car il n'exsite pas une atteinte au droit d'auteur, d'après plusieurs experts de la propriété intellectuelle.
Selon un rapport du portail thepaper.cn, environ 4 000 «thèses de doctorat» vendues entre 5 et 1 000 yuans (0,67 et 133,23 euros) sur kongfz.com, un site de livre d'occasion, proviennent de dizaines d'universités d'élite chinoises comme l'Université de Tsinghua, l'Université de Beijing et celle de Fudan.
«Certains articles ont été supprimés en octobre 2016 après nos premières plaintes. Mais ils réapparaissent à nouveau sur la Toile», a indiqué Zhang Ming (pseudonyme), titulaire d'un doctorat de l'Université de Tsinghua.
De nombreux diplômés ont confié que leurs travaux scolaires étaient mis en ligne sans autorisation, bafouant leurs droits de propriété intellectuelle et leur causant des dommages psychologiques et économiques, selon le rapport de thepaper.cn.
«Nous ne voulons pas voir nos oeuvres sur le Net avant la publication originale dans des revues ou manuels universitaires, ce qui est un plagiat et une tricherie», a souligné Zhang.
Cependant, une fois que les étudiants remettent leurs travaux et examens, donnent des copies aux bibliothèques ou les offrent comme présents à des amis, ils ont déjà exécuté leurs droits de publication, a fait remarquer Yao Huanqing, enseignant à l'Ecole de droit de l'Université Renmin de Chine.
Ainsi, les copies des sources susmentionnées vendues sur kongfz.com ne peuvent pas être considérées comme du piratage, a-t-il expliqué.
A moins que les écrivains prouvent que ces copies ont bien été piratées, ils ne peuvent exiger l'interdiction de la vente en ligne, et le site en question peut fixer un prix comme bon lui semble, sans avoir à donner la moindre explication.