"On marché sur la dune" ou la lutte contre le sable sur la Nouvelle Route de la Soie (4)

Equilibrer oasis et désert

Le scientifique Li Xinhu pèse chaque jour le sable et le sol, dans douze immenses tonneaux sur une balance souterraine, et calcule le volume d'évaporation selon le changement de poids.

La balance, ou plus précisément le "lysimètre", a été développée par la station de recherche pour l'équilibre de l'eau de l'Académie chinoise des Sciences à Aksou, dans la partie méridionale du Xinjiang. Elle peut évaluer le volume d'évaporation avec une exactitude de 0,01 millimètre.

Zhao Chengyi, directeur de la station de recherche d'Aksou, indique que la station, située dans la plus grande oasis du bassin du Tarim, constitue un site idéal pour étudier le dispositif évolutif de l'eau et du sel, dans l'éco-système des terres cultivables de l'oasis.

"Contrairement à la situation il y a vingt ou trente ans, la surface des oasis dans le Xinjiang s'agrandit", indique Gui Dongwei. "Ce que nous étudions actuellement, c'est comment maintenir un équilibre entre l'oasis et le désert".

"Si nous avions assez d'eau, nous voudrions transformer l'ensemble du désert en oasis. Mais c'est impossible. L'utilisation de l'eau constitue la clé pour réaliser le développement durable des oasis", indique M. Gui.

"Si nous réalisions une extension des oasis sans contrôle, nous verrions une large zone d'oasis dans dix ans. Mais suite à l'épuisement des ressources en eau, le désert reviendra. Donc, notre objectif est d'atteindre une coexistence harmonieuse entre l'oasis et le désert".

Les scientifiques indiquent que de l'eau souterraine dans la préfecture de Hotan demeure encore dans des limites durables, mais la tendance est au recul. "Si la tendance se poursuit, le développement durable dans la région sera menacé tôt ou tard, et nous devons être vigilant quant au danger", ajoute M. Gui.