"On marché sur la dune" ou la lutte contre le sable sur la Nouvelle Route de la Soie (2)

"Ecrire" sur le sable

Au cours de ce dernier millénaire, le désert a englouti plus de vingt districts situés le long de la Route de la Soie, dans le Xinjiang.

Dans les années 1980, plusieurs districts, dont Chira, Pishan ou Minfeng, ont été menacés par l'infiltration des sables.

Dans ces circonstances, l'Institut de l'écologie et de la géographie du Xinjiang a établi la station de recherche de Chira en 1983, visant à étudier l'environnement aride et les tempêtes de sable, ainsi qu'à aider la population à se débarraser de la pauvreté, grâce à la science et la technologie.

Le centre d'études a empêché l'invasion du désert. D'ailleurs, en 1995, le Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP) a récompensé ses scientifiques, avec deux mentions honoriques, l'une pour leurs efforts afin de contrôler les déplacements sablonneux et l'autre, pour l'arrosage des plantes du désert, via l'exploitation des eaux des crues.

A l'arrivée de M. Gui en 2007, les habitants locaux s'étaient habitués à la technologie de mise à profit des eaux souterraines. Les scientifiques ont réalisé des percées dans le soutien à la production de coton et de la culture artificielle de cistanche, une herbe chinoise. Ces efforts ont permis d'augmenter les revenus et pour les habitants locaux, de prendre part à la construction d'abris écologiques, entre les oasis et le désert.

"Cependant, le sud du Xinjiang reste encore en retrait quant à la recherche sur l'écologie des oasis et des déserts. Nous devons savoir comment parvenir à un développement durable, pour que les oasis combattent le désert", indique M. Gui.

En quête de réponses, M. Gui a effectué ses études aux Etats-Unis de 2011 à 2014.

Déclinant des propositions d'embauches plus lucratives après ses études à l'étranger, M. Gui décida de rentrer à Chira.

"J'ai un fort attachement à ma région natale, le Xinjiang, et je suis dévoué à cette terre. Elle a besoin de talents de stature mondiale. Je veux introduire les technologies et les méthodes les plus avancées dans notre recherche. Bien que la terre soit aride, nous pouvons réaliser des avancées d'envergure mondiale, comme nos prédécesseurs, si nous persistons", indique M. Gui.

"Nous les scientifiques, nous publions souvent nos papiers de recherche dans les journaux scientifiques, mais peu de personnes les lisent. La recherche réelle doit être 'écrite sur le terrain', pour enraciner nos réalisations".