La capitale de la Guinée-Bissau, Bissau, est paralysée ces deux derniers jours en raison de l'éventualité de la dissolution par le président bissau-guinéen José Mario Vaz du gouvernement que dirige le Premier ministre Domingos Simoes Pereira constatent les observateurs.
Les rues de Bissau étaient désertes mardi et l'administration publique ne fonctionnait plus. Au marché central de Bandim, le plus grand du pays, les activités ont également diminué.
Le même jour, le Conseil d'Etat, organe consultatif, s'est réuni en présence du chef de l'Etat, mais n'a donné aucun avis sur la décision de M. Vaz de dissoudre le gouvernement en raison de sa mésentente avec le Premier ministre, désigné il y a un an en tant que leader du parti vainqueur des législatives.
Le président et le Premier ministre appartiennent au même parti, le PAIGC, dont le Bureau politique réuni la semaine dernière a imputé au chef de l'Etat la responsabilité de la crise et a menacé de lui retirer sa confiance s'il persiste dans son intention de dissoudre le gouvernement.
Selon le politologue Emanuela Mendes, "la destitution de gouvernement serait catastrophique pour la Guinée-Bissau".
La loi permet au président de la République de dissoudre le gouvernement en cas de crise politique.
Il doit alors mettre en place un gouvernement chargé d'organiser des élections législatives dans les 90 jours.