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Côte d'Ivoire: les candidats dans les starting-bocks pour la présidentielle (SYNTHESE)

Xinhua | 13.08.2015 09h20

A moins de trois mois de l'élection présidentielle d'octobre en Côte d'Ivoire, les états-majors des principaux candidats affûtent leurs armes et s'apprêtent à se lancer dans la campagne électorale qui approche à grands pas.

Le président sortant Alassane Ouattara, investi par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), a déposé le 4 août sa candidature auprès de la Commission électorale indépendante (CEI) pour un second mandat.

Dimanche, son staff de campagne conduit par les deux directeurs nationaux de campagne désignés, Amadou Gon Coulibaly et Jeannot Ahoussou Kouadio, a été investi en fanfare.

LE RHDP VEUT GAGNER DÈS LE PREMIER TOUR

"Nous avons l'obligation de le (Alassane Ouattara) faire gagner dès le tour", a insisté d'emblée Amadou Gon Coulibaly, par ailleurs secrétaire général de la présidence de la République.

A l'en croire, M. Ouattara est "le cheval favori" parmi tous les candidats, en raison de son "bilan élogieux" en moins de quatre ans d'exercice du pouvoir.

Jeannot Ahoussou Kouadio, ministre d'Etat auprès du président de la République, n'a pas dit autre chose appelant les 160 directeurs régionaux, départementaux et communaux de campagne à investir le terrain pour permettre au candidat Alassane Ouattara de réaliser "un score sans appel dès le premier tour".

Les deux directeurs nationaux de campagne n'ont pas manqué d'écorcher les adversaires du président sortant, notamment les candidats Essy Amara et Charles Konan Banny, issus du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, principal allié de M. Ouattara), invitant leurs militants à se détourner des "officines" de ces "apprentis sorciers".

Avec le député Kouadio Konan Bertin dit KKB, l'ex-ministre des Affaires étrangères, Essy Amara, et l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny, sont opposés à la candidature unique de M. Ouattara au sein de la coalition au pouvoir.

En face d'Alassane Ouattara, se pointe également le Front populaire ivoirien (FPI, de l'ex-président Laurent Gbagbo) fortement divisé entre partisans du "Gbagbo ou rien" et partisans du dialogue avec le pouvoir et de la participation au processus électoral.

Le président statutaire du FPI Pascal Affi N'guessan a été officiellement investi samedi candidat à l'élection présidentielle lors d'une cérémonie avec un air de campagne avant l'heure.

LE FPI POUR LE CHANGEMENT MAINTENANT

L'occasion était belle pour Pascal Affi N'guessan d'expliquer le sens de sa candidature alors que le fondateur de son parti, Laurent Gbagbo, est en prison à La Haye dans l'attente de son procès devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité lors de la crise post-électorale de 2010.

"Cette élection est une occasion pour nos compatriotes et même ceux qui n'ont qu'un seul programme qui serait celui de la libération de Laurent Gbagbo de savoir que c'est en votant Affi N'guessan que ce programme se réalisera assurément", a-t-il dit.

Pascal Affi N'guessan n'a pas omis de présenter à ses partisans venus par milliers son équipe de campagne de 135 membres dirigée par l'ex-directeur général du Port autonome d'Abidjan, Marcel Gossio, mais également ses "15 chantiers de l'espérance" pour "sauver la Côte d'Ivoire de la mort avancée".

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 25 octobre pour une élection cruciale pour la normalisation de la vie politique en Côte d'Ivoire après la crise post-électorale de 2010 qui a fait au moins 3.000 morts dans le pays.

La campagne électorale devrait se dérouler du 10 au 23 octobre, selon la CEI. Déjà quatre candidats dont le président sortant Alassane Ouattara ont déposé leurs dossiers auprès de la CEI.

La date de clôture de la réception des dossiers de candidature est fixée au 25 août.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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