La maire de Paris, Anne Hidalgo, a dévoilé dimanche dans une interview au Journal du Dimanche (JDD) les grands axes du nouveau plan antipollution de la capitale française, qui prévoit notamment la fin du diesel à Paris à l'horizon 2020.
"Je veux agir efficacement, vite et fort. Parce que la pollution est un sujet majeur, un grave problème de santé publique", a prévenu dimanche Mme Hidalgo dans son interview au JDD.
"Je veux la fin du diesel à Paris en 2020, et si possible au-delà du périphérique", a notamment indiqué la maire de Paris, rappelant qu'elle a éradiqué "en trois mois les voitures diesel du parc de la ville".
"Grâce à des pastilles ou des puces, on pourra bientôt identifier le degré de pollution de chaque véhicule", a-t-elle ajouté.
Pour faire respecter cette nouvelle règle, Mme Hidalgo a indiqué compter sur "la pédagogie et le civisme", tout en soulignant qu'"il y aura aussi des contrôles routiers pour éviter les infractions".
"J'aimerais qu'on utilise les quatre portiques installés sur le périphérique (initialement prévus pour l'écotaxe sur les poids lourds). Nous pourrions aussi envisager d'autres types de contrôles à l'aide de caméras", a-t-elle précisé.
Par ailleurs, la maire a déclaré vouloir "restreindre la circulation des véhicules les plus polluants, notamment les cars de tourisme", interdire la circulation des camions de transit pour n'autoriser que celles des camions d'approvisionnement ou encore développer le fret par la Seine ou le rail.
Après le succès des dispositifs Vélib'et Autolib' (vélos et voitures en libre-service), Mme Hidalgo a fait savoir que la mairie va lancer lundi "Utilib', un dispositif d'utilitaires en libre-service, avec un tarif incitatif pour les commerçants et les artisans".
Enfin, le plan antipollution de la ville de Paris prévoit d'autoriser la circulation sur certains axes très fréquentés, comme la rue de Rivoli ou les Champs-Élysées, uniquement "aux véhicules à ultra-basse émission".
Le nouveau plan antipollution sera discuté au Conseil de Paris du 9 février.