La France et les États-Unis ont signé lundi à Washington "un accord instituant un fonds au bénéfice des victimes de la Shoah déportées depuis la France qui n'avaient pu avoir accès au régime français d'indemnisation", selon une déclaration conjointe des porte-paroles du ministère français des Affaires étrangères, et du département d'Etat américain.
Ce fonds viendra compléter les dispositifs mis en place par la France dès 1946 de réparation et d´indemnisation des victimes des persécutions antisémites menées par les autorités allemandes d´Occupation ou le régime de Vichy, indique la déclaration conjointe.
"En cette année marquée par les commémorations du 70ème anniversaire des débarquements alliés de Normandie et de Provence, cet accord vient renforcer les liens et l´amitié historiques qui lient nos deux pays", ajoute la déclaration conjointe.
Selon un article publié le 5 décembre par le quotidien français Le Monde, Paris va verser 60 millions de dollars (environ 49 millions d'euros) aux victimes étrangères transportées par les trains de la SNCF (société nationale des chemins de fer français) vers les camps de la mort durant la seconde guerre mondiale, selon les termes d'un accord passé avec Washington dont les négociateurs ont dévoilé vendredi 5 décembre la teneur.
Les "quelques milliers" de déportés survivants américains devraient ainsi recevoir environ 100 000 dollars chacun, selon l'ambassadrice française aux droits de l'homme, Patrizianna Sparacino-Thiellay. L'accord, qui doit formellement être signé lundi, porte en effet sur la création d'un fonds d'indemnisation doté par la France, dont le montant sera versé aux autorités américaines en faveur de "quelques milliers" de déportés non français et de leur famille, a précisé la diplomate.