Une rangée de 19 maisons aux toits bleu ciel longent paisiblement le stade SKD à Monrovia, capitale du Liberia. Il s'agit du nouveau centre de traitement érigé sous l'égide de la Chine pour combattre l'épidémie d'Ebola, qui fait actuellement rage dans des pays ouest-africains, dont le Liberia.
Ce centre, qui s'inscrit dans le cadre d'un paquet d'aide d'urgence du gouvernement chinois visant à aider les pays africains à faire face à ce fléau, s'étend sur une superficie de 5.800 mètres carrés et a une capacité de 100 lits.
Cet établissement, conçu et construit en un seul mois par des techniciens et des travailleurs chinois, marque une nouvelle concrétisation de l'amitié entre la Chine et le Liberia.
Mis en service le 25 novembre, le centre est équipé de salles pour malades, d'un département clinique, d'un centre de formation, d'entrepôts et d'une aire de repos pour le personnel médical. Une bonne partie des matériaux et des équipements a été expédiée de Chine.
L'hôpital dispose d'un système d'information électronique répondant aux critères de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui comprend une surveillance électronique, des interphones et un système de dossiers électroniques des patients, a fait savoir You Jianping, infirmière en chef de l'équipe médicale de 163 membres constituée par l'Armée populaire de libération chinoise.
Disposant de mesures de protection strictes et d'équipements de traitement de pointe, il s'agit du meilleur centre de traitement contre Ebola au Liberia, a assuré Mme You.
Lors de la cérémonie de lancement, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf n'a pas tari d'éloges sur le soutien extraordinaire de la Chine pour les efforts anti-Ebola dans son pays.
"Nous avons sollicité nos partenaires et l'un des premiers pays à répondre a été la Chine, parce que la Chine a envoyé un avion qui a apporté une partie du premier lot d'équipement, de matériel, et de médicaments", a déclaré Mme Sirleaf.
Le centre est un hôpital "moderne et standardisé" spécialisé dans le traitement épidémique, a affirmé la présidente, soulignant qu'il s'agit d'un modèle exemplaire de la coopération bilatérale et d'un témoignage de l'amitié entre le Liberia et la Chine.
Pour sa part, le vice-ministre libérien de la Santé, Tolbert Nyenswah, a déploré la perte de nombreux travailleurs médicaux libériens depuis la déclaration de l'épidémie d'Ebola, affirmant que l'aide de la Chine devrait contribuer à redresser les équipes médicales sur le terrain et à les aider à retrouver confiance.
La presse libérienne a salué l'amitié profonde entre les peuples libérien et chinois, indiquant que le centre de traitement, qui a bénéficié d'un financement chinois de 41 millions de dollars, offrira des services de qualité aux personnes touchées par le virus Ebola.
Lors de la cérémonie de remise, Cui Li, chef de la délégation et vice-ministre chinoise en charge de la santé et de la planification familiale, a révélé que trois contingents de quelque 500 professionnels médicaux en provenance de la Chine allaient travailler dans le centre pendant six mois, et qu'ils auraient pour mission d'observer les cas suspects d'Ebola et de traiter les cas confirmés, ainsi que de fournir une formation au personnel médical local.