Jong-un est depuis longtemps un prénom commun pour les hommes comme pour les femmes en Corée. Mais aujourd'hui, en Corée du Nord, seule une personne peut l'utiliser : le dirigeant suprême du pays, Kim Jong-un. Selon des représentants du gouvernement sud-coréen, la Corée du Nord aurait interdit aux parents de donner à leurs nouveau-nés le même prénom que le président. Quant à ceux qui le porteraient déjà, ils se seraient vus ordonner d'en changer.
Les responsables sud-coréens pensaient depuis longtemps qu'une telle politique était en vigueur en Corée du Nord après que Kim Jong-un ait été officiellement présenté comme héritier de son père, Kim Jong-il, en 2010. En Corée du Nord, Kim Jong-un, son père, et son grand-père, Kim Il-sung, le fondateur du pays, sont des personnages vénérés. De fait déjà, pendant le règne du père et du grand-père de Kim Jong-un, le gouvernement avait décrété qu'aucune autre personne en Corée du Nord ne pouvait s'appeler Jong-il ou Il-sung.
La radio nationale sud-coréenne KBS a évoqué mardi ce qu'elle a appelé un document interne du gouvernement nord-coréen, en date du 5 janvier 2011, dans lequel les responsables du Parti des travailleurs et les directeurs et des agences de sécurité intérieure ont été invités à s'assurer que les Nord-Coréens prénommés Jong-un aient bien adopté un nouveau prénom.
D'après un fonctionnaire du gouvernement sud-coréen, qui s'est exprimé sous condition de l'anonymat, citant les règles de l'agence « Il est vrai qu'en Corée du Nord, ils n'autorisent désormais qu'un seul Jong-un ». En Corée du Nord, les portraits de Kim Il-sung et Kim Jong-il se trouvent sur les murs des maisons et des bureaux, et les statues des deux hommes sont des repères dans toutes les grandes villes. De même, le pays célèbre leur anniversaire comme des jours fériés nationaux.